Le premier responsable de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a expliqué sans faux fuyants pourquoi ces mesures ont été prises. Il a, notamment, expliqué que la mesure concernant la sélection des étudiants entre la licence 3 et le master 1 est incontournable au vu des capacités d’accueil et d’encadrement des universités ivoiriennes.
« Il n’est pas question d’envoyer un trop plein d’étudiants en master 1 en sachant que nous aurons des problèmes d’encadrement de ces étudiants plus tard », a-t-il martelé. Il ne ferme pas totalement la porte en ce sens qu’il se propose de regarder de très près le taux d’encadrement actuel des étudiants en master 1 et master 2 et voir dans quelle mesure il est possible d’augmenter le nombre d’étudiants admis en transition entre la licence 3 et le master 1.
Adama Diawara a indiqué à son auditoire d’étudiants que les mêmes exigences sont également valables pour les étudiants qui vont du master 2 au doctorant 1. « Pour les étudiants qui vont du master 2 au doctorat 1, je vous dis que là aussi la sélection est incontournable », a-t-il dit.
Il a, en outre, expliquant les critères de sélection prenant en compte le taux d’encadrement au niveau des enseignants-chercheurs et chercheurs de rang A, seuls admis à assurer l’encadrement des doctorants, à savoir des maîtres de conférences, des professeurs titulaires, des maîtres de recherche et des directeurs de recherche.
« A ce niveau, ce qui est admis actuellement c’est qu’un professeur titulaire peut encadrer au maximum quatre doctorants, un maître de conférences au maximum trois doctorants avec la particularité que ceux qui ont atteint leurs quotas ne peuvent pas prendre doctorant cette année. Ceux qui ne l’ont pas encore atteint peuvent prendre un doctorant de plus parce qu’il y va de la qualité de l’encadrement, il y va de la qualité des thèses qui sont produites, il y va de la qualité des docteurs qui sont formés », a expliqué le ministre Diawara.
Le problème du retard accusé dans la réalisation de certains travaux de réhabilitation des infrastructures a également occupé une place de choix dans les échanges entre les étudiants grévistes et leur hôte de marque. Ce dernier a tenu à les rassurer sur la poursuite de ces travaux de réhabilitation qui vont s’achever fin avril 2023 pour les bâtiments du Campus 1 et que ceux du Campus 2 seront entamés tout juste après. Il a également donné l’assurance que les problèmes de climatisation des amphithéâtres et de suppresseur au Campus 2 seront résolus parallèlement aux travaux de réhabilitation des bâtiments du Campus 1 et du Campus 2.
Le ministre Adama Diawara a, par ailleurs, annoncé la mise en place d’un comité de dialogue permanent qui va réunir les différentes organisation estudiantines (syndicales et non syndicales) et le ministère. « Ce comité de dialogue permanent va se réunir toutes les deux semaines pour analyser les problèmes qui se posent aux étudiants de telle sorte qu’on n’attendra pas que les choses s’empirent avant de venir en pompier », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), le principal syndicat estudiantin de l’UAO, Ouattara Klébien Jacob, a salué l’humilité et le sens du dialogue du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui s’est déplacé jusqu’à eux pour discuter de leurs problèmes. Il dit espérer que ce dialogue se poursuivra effectivement comme l’a promis le ministre Adama Diawara pour trouver une solution consensuelle au problème de la sélection des étudiants pour passer de la licence 3 au master 1 et du master 2 au doctorat 1.
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