Placé autour du thème "Comprendre la transition primaire-collège au Burkina Faso, au Cameroun et en Côte d’Ivoire", le projet vise principalement le renforcement des capacités des ministères en charge de l’éducation (primaire et collège), des pays ciblés à accompagner efficacement leurs enseignants et à renforcer leurs pratiques professionnelles.
« La réalité des systèmes éducatifs, surtout des pays du Sud, est confrontée à de multiples obstacles impactant leur bon fonctionnement », a fait savoir Mathias Kei, professeur titulaire de Sciences de l’Education à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
Selon lui, l'un des obstacles majeurs auxquels est confronté notre système éducatif, reste incontestablement le faible taux de maintien des élèves à l'école et le maintien substantiel d’enfants exclus du système éducatif.
En vue d’améliorer ce taux, l’Etat de Côte d’Ivoire a pris deux mesures pour résoudre cette situation à savoir, la suppression du concours d’entrée en 6è en 2012, donnant ainsi la possibilité de réaliser plus facilement cette transition et la construction de plusieurs collèges de proximité, qui sont des établissements secondaires publics à base 2, soit deux salles de classes pour chaque niveau d’études.
Selon le document stratégique élaboré par les chercheurs, plusieurs facteurs influent sur la transition primaire-collège en Côte d’Ivoire. Ce sont entre autres, l’âge de l’enfant, le niveau d’éducation du chef de ménage, le niveau de vie du ménage et la localisation géographique des enfants, qui présentent moins d’opportunités pour la transition que d’autres.
Par ailleurs, des perspectives de solutions pour réussir cette transition ont été définies. Cependant, ils souhaitent la révision des critères de sélection des enseignants, intégrer des internats aux collèges de proximité existants, accentuer la distribution gratuite des manuels scolaires et en réduire le coût.
Pour sa part, Jocelyne Bosson Oné, responsable du bureau AUF Côte d’Ivoire, cette rencontre a pour but d’améliorer l’apprentissage des élèves du primaire au collège.
Après cette rencontre nationale, un séminaire panafricain est prévu du 14 au 16 février 2024, à Yaoundé au Cameroun et va permettre à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, d’harmoniser leurs travaux, avant sa mise en œuvre.
S’inscrivant dans le cadre d’une réponse innovante au défi de la qualité de l’éducation dans ces pays francophones d’Afrique, le projet est entièrement financé par une subvention de l’Agence Française de Développement (AFD).
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