Les nuances et les subtilités dans l’appropriation de ces thématiques ont été relevées et expliquées par le formateur qui, dans sa démarche s’est appuyé sur le cadre légal ivoirien, en lien avec le cacao durable et le travail des enfants.
"La première des choses que nous avons notées, c’est que la plupart des journalistes méconnaissent les contenus de ces arrêtés et les textes de lois concernant le travail des enfants", a fait savoir Kama Kotchi Géoffroy, le formateur et par ailleurs, responsable pôle programme du consortium Yatsar Conseil-Supreme Compagny.
Il a fait observer que la majeure partie des journalistes voyaient dans le cadre légal, de multiples exemples de la société qui sont des conceptions traditionnelles, les vécus de tous les jours appréhendés comme des travaux légers instructifs qui éduquent les enfants.
Mais, à la surprise de femmes et hommes de médias, bon nombre de tâches au regard de la loi ressortaient que cela est un travail des enfants. Et donc, c’est pour dire que le sujet en lui-même suscite beaucoup de débats et présente matière à travail et à réflexion.
Dans son approche de la question, Kama Kotchi Géoffroy, économiste rural et spécialiste en Organisation professionnelle Agricole (OPA), a insisté sur le fait que le plus important c’est de dresser un tableau authentique du cadre légal qui aborde le travail des enfants en Côte d’Ivoire.
Car selon lui, les journalistes doivent connaitre ce tableau-là et approfondir leurs recherches pour avoir l’intégralité de tous les textes de lois.
"A l’aide de ce tableau là ils pourront faire des comparaisons et faire ressortir des vides juridiques, des jurisprudences et même interpeller les acteurs de ce cadre légal pour les confronter à certaines réalités", a-t-il indiqué.
Ce besoin avéré de renforcement des capacités des relais médiatiques en matière de Droits de l’enfant, au travail et à la protection de l’enfant, l’inclusion a été corroboré par la réaction des confrères dont Saïd Salahou de la Radio communale de Man.
A l’en croire, cela lui a permis de savoir qu’il n’y a pas seulement la question de la production qui compte mais il y a tout un ensemble de paramètres autour de cette thématique qui mène au cacao durable.
"Les modules à venir nous permettront d’avoir tous les éléments pour mieux communiquer sur la durabilité du cacao en Côte d’Ivoire", a-t-il indiqué.
Marthe Kakou, bénéficiaire de cette formation au compte de la Radio de la Paix, a dit sa satisfaction d’avoir beaucoup appris au terme de la première journée et s’est réjouie de la qualité des formateurs et du site qui abrite cette formation. Elle n’a omis les débats et interventions dont elle a salué la pertinence.
"On est parti de la définition de l’enfant, l’âge à partir duquel il faut le prendre en compte, ses droits et devoirs et des différents types de traites d’enfants dans les différents domaines. On en est arrivé au genre, posant la préoccupation de savoir si cet aspect a été respecté au cours de cet atelier. Et le coordonnateur a démontré que l’adhésion de beaucoup de femmes a été sollicité mais peu ont répondu à l’appel", a-t-elle révélé.
Par ailleurs, le Coordonnateur de cet atelier et Manager de l’ONG Solidaridad, Zacharie Konon, a indiqué qu’il s’agit d’une composante essentielle d’un projet de Plaidoyer de l'Union Européenne (UE), qui vise à contribuer à l'établissement d'un réseau de la société civile et d'un observatoire pour le cacao durable en Côte d'Ivoire.
Il a souligné que c’est une initiative de l’Ong Solidaridad, co-financée par l’UE et dont la formation est assurée par Supreme Compagny.
Elle repose sur quatre composantes clés à savoir l’Analyse Diagnostique des Organisations de la Société Civile (OSC) et des Coopératives, Formation et Coaching des Coopératives et des OSC, Formation et Sensibilisation des Médias (la composante qui nous réunit ce jour), Financement des Initiatives des OSC et des Coopératives.
"En sensibilisant la presse à propos des pratiques durables pour le cacao, vous contribuez à garantir que les consommateurs, les décideurs et les autres parties prenantes soient mieux informés et plus engagés dans la promotion d'une industrie du cacao durable", a-t-il lancé aux représentants des médias présents.
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