L’ONG SOLIDARIDAD renforce les capacités de 30 journalistes sur les exigences de la traçabilité du cacao durable selon la réglementation de l’Union européenne (UE)

Publié le 26 juil. 2024 à 08:55

  • L’ONG SOLIDARIDAD renforce les capacités de 30 journalistes sur les exigences de la traçabilité du cacao durable selon la réglementation de l’Union européenne (UE)

Crédit Photo : SERCOM SOLIDARIDAD

Trente (30) journalistes venus de différentes régions de la Côte d’Ivoire ont vu leurs capacités renforcées sur les exigences de la traçabilité du cacao durable conformément à la Réglementation de l’Union Européenne (RDUE) et à la norme africaine, le jeudi 25 juillet à Agboville. C’était au cours du 2e jour de l’atelier sur le cacao durable, organisé par l’ONG SOLIDARIDAD.

Au cours de la seconde journée de cette formation sur les thématiques de cacao durable, les femmes et hommes de médias ont été ouillés sur des sujets tels "la traçabilité du cacao durable", "Réglementation de l’Union Européenne", "la déforestation" et "la réglementation européenne sur la déforestation".

Adama Koné, Consultant et formateur, ayant eu pour mission de dispenser cette formation sur la Réglementation de l’UE (RDUE) en lien avec l’érection du label cacao durable aux femmes et hommes médias, dans le but de créer un réseau de journalistes spécialistes en cacao durable.

Selon lui, ce fut une journée enrichissante et participative qui a permis de faire le tour d’horizon sur les trois aspects du cacao durable : économique, social et environnemental.

Concernant le volet économique, le formateur, par ailleurs Directeur général (DG) du cabinet Supreme Compagny, a indiqué que l’objectif visé est la production optimale sur la base des vergers existants (lutte contre la déforestation). Il a évoqué également la diversification des sources de revenus des producteurs en associant surtout la femme et les enfants de 18 à 40 ans (norme UE).

Quant au volet social, il a souligné le respect de la réglementation en matière d’intégration du genre, de défense des Droits des enfants (bannir le travail des enfants à tous les niveaux de la cacao culture), la promotion de l’inclusion sociale autour de tout ce qui est production de cacao, dans les ménages cacaoyers ainsi que dans les sociétés coopératives.

Relativement à l’aspect environnemental, Adama Koné soutient qu’il y a lieu de respecter tout ce qui est réglementation au niveau national et international notamment les normes RSE, ARS 1000, ARS 1000-1, etc…

"Une fois que ces aspects sont respectés, cela nous permettra d’avoir un cacao durable conformément à la Réglementation de l’Union Européenne (RDUE)", a-t-il précisé.

Par ailleurs, Zacharie Tono, coordonnateur de cet atelier, par ailleurs, Manager de l’Organisation naon gouvernementale, Solidaridad, a indiqué qu’il s’agit d’une composante essentielle d’un projet de Plaidoyer de l'Union Européenne (UE), qui vise à contribuer à l'établissement d'un réseau de la société civile et d'un observatoire pour le cacao durable en Côte d'Ivoire.

En effet, cette initiative de l’Ong Solidaridad, co-financée par l’UE et dont la formation est assurée par Supreme Compagny, repose, selon lui, sur quatre composantes clés à savoir : l’Analyse Diagnostique des Organisations de la Société Civile (OSC) et des coopératives, la formation et le coaching des coopératives et des organisations de la société civile (OSC), la formation et la sensibilisation des Médias, ainsi que le financement des Initiatives des OSC et des coopératives.

"En sensibilisant la presse à propos des pratiques durables pour le cacao, vous contribuez à garantir que les consommateurs, les décideurs et les autres parties prenantes soient mieux informés et plus engagés dans la promotion d'une industrie du cacao durable", a-t-il lancé aux représentants des médias présents.

Sandra Kohet, l’une des participantes, a affiché sa satisfaction pour avoir été imprégnée, au cours de ces travaux, des notions et des bonnes pratiques relatives au cacao durable.

 "La réglementation de l’UE conseille aux producteurs d’opter pour l’agroforesterie dans la cacaoculture. Elle a également outillé sur l’observation indépendante et l’observation indépendante mandatée (les agents de l’Etat qui fournissent les documents pour une observation efficiente sur le terrain)", a-t-elle souligné.

Continuant sur lancée, elle a ajouté que les connaissances partagées par les participants sur les différents exercices par les formateurs "nous ont permis de voir comment le cacao est fait de la terre jusqu’à ce que le consommateur puisse en bénéficier".

Il faut révéler que l’Union européenne (UE) importe 58% de cacao produit dans le monde et c’’est à juste titre, qu’elle a lancé l’initiative du Règlement contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE) en décembre 2024.