« Ce soir nous sommes à la place de la paix pour véhiculer le message contre l’excision, pour que vous aussi, vous puissiez prendre conscience des dangers auxquels nous mettons nos sœurs, nos petites sœurs, nos grandes sœurs, nos tantes, nos mamans », a déclaré la présidente du réseau du projet FENA, Loh Christiane Kévine.
A travers la projection « d’une oreille à l’autre », un film pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains, réalisé par Johanna Bedeau et Laurent Bénaïm, le réseau FENA a présenté à l’assistance la pratique de l’excision et ses graves conséquences sur la vie de la femme.
Dans une approche essentiellement axée sur la causerie, organisateurs et participants ont porté un commentaire sur le film projeté et relevé les limites « d’une pratique avilissante pour la jeune fille, la femme ».
« Le film que nous avons visionné tout à l’heure fait savoir que jusque-là, les mutilations génitales féminines continuent (…) Donc ce qu’il faut retenir ici c’est que nous devons tous prendre notre bâton de pèlerin et puis mener la lutte contre cette pratique afin qu’elle puisse cesser un jour », a commenté une participante à la soirée de sensibilisation.
Au terme de la soirée de sensibilisation, le réseau FENA a souhaité que la sensibilisation puisse être prolongée au niveau des familles, des cercles d’amis voire des communautés pour une plus grande prise de conscience du fléau qui handicape la femme.
« On peut être handicapé de circonstance. Mais quand vous êtes handicapé parce que votre père ou votre mère le veut, on dit non. Que vous devez être handicapé toute votre vie parce que vous n’allez plus avoir une partie de votre corps, on dit non. Si nous avons payé notre transport pour être à Man aujourd’hui, c’est pour vraiment dire non au couteau, c’est pour vraiment dire, pardonnez, déposez les lames, les femmes veulent avoir leur corps dans son entièreté », a conclu Agnéro Olga, membre du réseau FENA.
L’ouverture de cette campagne a été présidée dans la matinée par la ministre en charge de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, dans les jardins de la préfecture.
Selon un rapport de l’OMS, chaque année, trois millions de filles à travers le monde courent le risque d’être victimes de l’excision.
En Côte d’Ivoire, 36,7 % des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale féminine avec des disparités régionales importantes (70 % dans le nord et le nord-ouest et 62 % dans l’ouest).
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