Soutenue par Inades-Formation, la Fondation pour l'innovation et la démocratie et d'autres partenaires techniques et financiers, l'édition 2024 a réuni experts nationaux et internationaux. Parrainée par la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, cette rencontre vise à identifier des solutions concrètes pour améliorer les droits fonciers des femmes et promouvoir une gouvernance foncière inclusive.
Lors de son intervention inaugurale, Adessou Kwaku Sena, secrétaire général d'Inades-Formation et président du groupe de coordination stratégique d'Alerte-Foncier, a mis en lumière une réalité alarmante : en Côte d’Ivoire, seules 8 à 10 % des femmes possèdent des terres. « Ces chiffres interpellent, car ils traduisent une réelle insécurité foncière et un déséquilibre de gouvernance », a-t-il affirmé.
Il a également souligné que, bien souvent, les femmes renoncent à revendiquer leurs droits pour éviter des tensions familiales ou communautaires. Cette renonciation, selon lui, perpétue les inégalités, tout en freinant la lutte contre la pauvreté et la cohésion sociale.
Représentant la ministre Nassénéba Touré, Zéhia Laetithia a rappelé que la bonne gestion des terres est essentielle pour la paix sociale et le développement économique local. Elle a affirmé que la Côte d’Ivoire ambitionne de sécuriser l’ensemble de son domaine rural d’ici dix ans, en intégrant pleinement les questions de genre dans les réformes foncières.
Selon les participants, lever les barrières institutionnelles et sociales qui freinent l'accès des femmes à la propriété foncière pourrait renforcer la résilience économique des communautés rurales et garantir une stabilité durable.
« La terre est une ressource dont la bonne gouvernance participe au renforcement de la paix sociale et du développement économique local. La Côte d’Ivoire projette de relever le défi de sécuriser tout son domaine rural dans un délai raisonnable de dix (10) ans », a-t-elle indiqué.
À l’issue des assises, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment l’intensification des campagnes de sensibilisation sur les droits fonciers des femmes, la simplification des procédures d’acquisition de terres et l’instauration de mécanismes de protection juridique pour sécuriser ces droits.
L'enjeu est de taille : parvenir à une gouvernance foncière inclusive qui reconnaît et valorise les contributions des femmes dans le secteur agricole et le développement rural. Avec l'engagement des acteurs présents, l’avenir semble prometteur pour une Côte d’Ivoire où les droits fonciers des femmes ne seront plus une exception, mais une norme.
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