Ce nouveau média numérique (allkidsarecoolkids.com) se décrit comme "le magazine cool des familles d'enfants handis" de 0 à 12 ans. Il est créé par Pauline Mangin, 35 ans, dont la fille de trois ans est elle-même atteinte d'une anomalie génétique rare.

En découvrant son handicap, "nous nous sommes retrouvés désarmés face au manque de ressources et de représentation, avec beaucoup de questions sur ce que notre quotidien allait devenir", explique à l'AFP cette mère de deux enfants, qui a longtemps travaillé dans la tech et les médias.

"Par exemple, on peut voyager avec un enfant handicapé. Ça demande juste de l'adaptation et beaucoup de recherches", poursuit-elle.

L'un des buts est donc de "rassembler toutes ces infos dispersées, dans un média qui nous représente".

A son lancement, dimanche à 18h00, "All kids are cool kids" proposera par exemple un article titré "Comment expliquer le consentement à son enfant handi ?" ou un autre sur "Dix célébrités handicapées qui brillent dans l'industrie du divertissement".

Mais il ne contiendra pas que des conseils pratiques.

"J'ai tenu à ce qu'il y ait du beau, de l'inspiration, avec de la mode, de la déco, pour combattre les stéréotypes: le handicap ce n'est pas un monde moche. C'est un monde compliqué", insiste Pauline Mangin.

Parallèlement à sa mise en ligne, le magazine lancera une campagne de financement participatif (https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/all-kids-are-cool-kids/).

Ce nouveau média traitera de tous types de handicaps. Grâce à un partenariat avec une société spécialisée, Lisio, il sera possible de changer les réglages pour rendre les contenus accessibles en fonction du handicap du lecteur (en grossissant les lettres, par exemple).

Les articles et vidéos sont réalisés par l'agence de presse LR Médias, avec "une équipe de cinq-six personnes sensibles à la question du handicap", selon Pauline Mangin.

Les contenus seront gratuits. Dans un deuxième temps, une partie sera payante par abonnement mensuel (des guides de voyage par exemple).

Dans un troisième temps, Pauline Mangin compte lancer "un studio de conseil en représentation" sur le handicap pour diversifier les sources de revenus dans un contexte économique morose pour les médias.