Plusieurs associations féministes plaident pour une loi en faveur de l’avortement sécurisé en Côte d’Ivoire

Publié le 15 juil. 2024 à 18:48 Modifié le 15 juil. 2024 à 19:14

  • Plusieurs associations féministes plaident pour une loi en faveur de l’avortement sécurisé en Côte d’Ivoire

Les associations ADEEN TAHNY IY, Gouttes Rouges et La Ligue ont organisé le samedi 13 juillet 2024 à l’Université de Cocody, une conférence consacrée aux dangers de l'avortement clandestin et à l’urgence d'une réforme législative favorable à l’avortement sécurisé en Côte d'Ivoire.

Placée sous le thème « Mes droits sexuels, mon affaire », cette rencontre a réuni des activistes, des professionnel(le)s de la santé, des représentant(e)s de la société civile pour discuter des solutions et actions nécessaires pour protéger la santé et les droits des femmes.

C’est par la diffusion du documentaire « Nos silences-AN TE KOUMAN » que l’activité a débuté. Les images et récits de ce film, mettent en lumière la précarité dans laquelle de nombreuses femmes se trouvent obligées de recourir à des méthodes dangereuses et non médicalisées pour interrompre une grossesse. Il met également en avant les avis médicaux, religieux, culturels et sociaux relatifs à l’avortement.

Après la visualisation du film, c’est autour d’un panel que Julienne Gbato, présidente de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF), Salematou Baldé, présidente de l’ONG Actuelle et Marie-Paule Okri, responsable à La Ligue, ont lancé un plaidoyer pour une législation encadrant la pratique de l'avortement sécurisé en Côte d'Ivoire.

"Il faut que tous les services de conception soient disponibles pour qu'une personne en âge de procréer puisse vivre sa sexualité aisément", a déclaré Julienne Gbato de l’AIBEF.

"Si vous prenez soin des femmes après avortement, pourquoi ne pas leur permettre d’avorter de façon sécurisée ?", interroge Marie-Paule Okri.

Devant le danger que représentent les avortements clandestins, elles ont appelé à la prise de mesures immédiates pour y mettre fin et garantir l'accès des femmes à des soins de santé reproductive sûrs et légaux.