Avec le soutien de l’Ambassade de Côte d’Ivoire en France, cette rencontre leur a offert un espace d’échanges constructifs sur le système actuel de l’organisation en pleine transition entre attachement et réinvention.
Lors des échanges, étudiants, chercheurs et jeunes leaders ont confronté leurs idées autour de plusieurs axes majeurs à savoir, francophonie institutionnelle et perception par la jeunesse : atout ou héritage encombrant; poids des enjeux géopolitiques et le repositionnement des États africains. Aussi, quelles initiatives portées par la jeunesse pour redynamiser la Francophonie et rôle du français face au multilinguisme et aux défis numériques.
Les participants ont mis en avant la nécessité d’une Francophonie réinventée, portée par des initiatives locales, inclusives et tournées vers l’avenir.
En outre, des recommandations ont été formulées pour une organisation plus dynamique et inclusive.
La jeunesse africaine ayant en partage la langue française, propose aux dirigeants de s’orienter vers une mobilité académique et professionnelle des jeunes entre les pays francophones, pour faciliter l’accès aux bourses d’études et aux stages.
Renforcer les partenariats universitaires pour la co-diplomation et la reconnaissance des qualifications, mais surtout de créer le pont avec les pays d’expression anglaise pour plus de compétitivité mondiale.
Au plan économique et entrepreneurial, les organisations de jeunesse encourage le développement des programmes d’accompagnement pour les jeunes entrepreneurs, en mettant en place un fonds francophone pour l’innovation et l’entrepreneuriat. Favoriser les échanges commerciaux intra-francophones, pour réduire les barrières administratives et en encourageant les initiatives locales.
Elles soulignent aussi qu’il faut valoriser les industries culturelles et créatives, en soutenant la production et la diffusion de contenus en français et d’autres langues africaines dans les médias.
« Cette rencontre prouve que la jeunesse francophone ne se détourne pas absolument de la Francophonie, mais veut en être un acteur central. Elle ne veut plus subir, elle veut construire. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous interroger sur ce que signifie être francophone en 2025 et comment ce lien peut être un levier d’opportunités plutôt qu’un facteur de division », a souhaité Fréjus Zamblé, président de l’UNES-IDF.
Ils ont promis que les résultats et recommandations issus de cette journée d’étude, serviront à l’élaboration d’un article scientifique, offrant ainsi une analyse approfondie des perceptions et des propositions de la jeunesse francophone, à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Par ailleurs, il faut rappeler que cette conférence s’est tenue dans un contexte géopolitique marqué ces dernières semaines, par les décisions du Burkina Faso et du Niger de se retirer de l’OIF.
Elle a rassemblé des jeunes venus de divers pays d’expression française, notamment la Côte d’Ivoire, la France, le Maroc, la Guinée, le Gabon, le Cameroun et le Congo Brazzaville.
Principale organisation de jeunesse ivoirienne dans la région parisienne, l’UNES-IDF, rassemble à la fois les étudiants et stagiaires ivoiriens souhaitant construire un dialogue interculturel et promouvoir l’engagement citoyen.
A travers des ateliers et colloques de réflexion, elle œuvre à donner aux jeunes une voix sur les grands débats contemporains et l’avenir de leur pays et du continent Africain.
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