À Man, chef-lieu de la région du Tonkpi, Mme Guéwa Cissé est fonctionnaire. Elle accueille l’ouverture du nouveau CHR avec joie.
’’Nous sommes très contents pour le nouveau CHR de Man. Il y aura un vrai changement. Avant, l’ancien CHR n’avait pas les équipements adaptés et les malades étaient régulièrement évacués vers d’autres localités comme à Abidjan. Le transport à payer et le temps qu’il fallait pour arriver étaient difficilement supportables. Aujourd’hui, nous, populations de Man, sommes très fières. Surtout, nous les femmes qui donnons la vie. Un jour, nous avons eu un cas d’urgence d’un parent qu’on a dû évacuer à Abidjan. Hélas, il n’est pas arrivé à destination et il a rendu l’âme parce que l’hôpital existant n’était pas assez équipé pour le traiter’’, a fait savoir Mme Cissé.
Omar Coulibaly, infirmier spécialiste en ophtalmologie au CHR de Man, est fier de travailler dans le nouveau CHR qui facilite le travail en raison de ses équipements de haut niveau : ’’Aujourd’hui est un grand jour pour nous car quand on compare le nouveau CHR et l’ancien, c’est vraiment le jour et la nuit en termes d’équipements. Parce que le plateau technique du nouveau CHR est hors norme. Avec l’ancien CHR, le travail était plus fastidieux. Aujourd’hui, tout se fait sur place. Ce sont les malades d’autres localités qui viendront chez nous. Ce CHR de pointe nous met dans une aisance de travail et rassure la population qui sait que, désormais, elle peut se soigner sur place’’.
Gisèle Gondo est originaire de Danané, ville frontalière avec la Guinée et le Libéria. Cette restauratrice est très contente car ’’les femmes enceintes, les accidentés, etc. n’auront plus à se rendre à Man, située à une soixante-dizaine de km de Danané, pour être pris en charge en cas d’urgence’’.
Véronique Aya est une vendeuse de médicaments traditionnels à Danané :’’Une année, en raison d’une complication, j’ai une sœur qui devait accoucher deux semaines avant son terme. Étant donné que l’ancien hôpital n’avait pas l’équipement nécessaire, on a essayé de l’évacuer à Man. Le temps de son évacuation par ambulance, l’enfant est décédé dans le ventre de sa mère en cours de route. Heureusement la mère a eu la vie sauve. S’il y avait un hôpital de haut niveau comme celui que nous avons reçu aujourd’hui, peut-être que l’enfant aurait été sauvé".
Manouè Bakayoko vend des oranges. Elle se souvient de la souffrance qu’elle a endurée pendant sa dernière grossesse.
’’Avec l’ancien hôpital qui était pratiquement dépassé, nous, femmes, avions beaucoup de difficultés. Je me souviens encore de ma dernière grossesse. Les longues files d’attente avec leurs corolaires de perte de temps et de certains appareils défaillants ou inexistants, rendaient mon état insupportable. C’était une angoisse permanente pour moi quand je devais y aller pour mes rendez-vous. Avec le nouvel hôpital général, doté d’équipements de pointe, c’est vraiment un soulagement pour nous autres, mères, premières bénéficiaires d’infrastructures sanitaires. Je n’ai plus peur de tomber enceinte’’, a-t-elle dit.
Mahi Clarisse, PCA de la Nouvelle Pharmacie de la Santé publique (NPSP), est fille de Danané. En tant que cadre et porte-parole des populations, elle a relevé que la remise des clés de cette infrastructure sanitaire ’’est le meilleur cadeau de nouvel an que le Gouvernement vient d’offrir à la population de ce département de plus de 360 000 habitants. Car les populations ont désormais à proximité un hôpital ultramoderne’’.
Ces deux infrastructures sanitaires viennent accroître l’offre de soins et rapprocher les populations des centres de santé. Avec la Couverture Maladie universelle (CMU) déployée par le Gouvernement pour une cotisation mensuelle de 1 000 FCFA par personne, les populations pourront encore se soigner à moindre coût, comme le souhaite la vision 2030 du Président de la République pour ’’Une Côte d’Ivoire Solidaire’’.
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