"Je voudrais à présent vous partager notre vision sur les problématiques autour desquelles nous sommes rassemblés ce jour et qui nous préoccupent tous à juste titre", a indiqué le ministre Adama Kamara, avant d’ajouter, "il s’agit notamment de la promotion du travail décent et de la lutte contre le travail des enfants pour assurer la durabilité des chaînes d’approvisionnement".
A en croire, le ministre de l’Emploi et la Protection sociale, pour apporter des réponses durables à ces préoccupations légitimes, la Côte d’Ivoire, "met en œuvre des politiques et programmes à même d’opérer des transformations structurelles qui, par leurs résultats avérés, impactent positivement notre société et notre économie".
La Côte d’Ivoire a ratifié plusieurs instruments de l’OIT, dont le Protocole relatif au Travail forcé, à ce titre.
"Le Code du Travail, adopté en 2015, a, entre autres, renforcé la protection des droits fondamentaux au travail et promu la santé et sécurité au travail, la protection sociale et le dialogue social", a souligné Adama Kamara.
Continuant sur sa lancée, le ministre a révélé que "la Côte d’Ivoire a mis en œuvre de 2017 à 2020, son deuxième cycle de Programme Pays de Promotion du Travail Décent (PPTD) qui s’articulait d’une part autour de l’accroissement des opportunités d'emploi productif, décent et durable pour les jeunes, les femmes et les personnes en situation de handicap et d’autre part autour du renforcement de la protection des travailleurs".
En effet, grâce aux réformes menées depuis 2012, le système de protection sociale de la Côte d’Ivoire, s’est étoffé avec de nouveaux instruments de protection sociale. Ces nouveaux produits ne sont autre : la Complémentaire par capitalisation instituée au profit des Fonctionnaires et Agents de l’état, le Régime Social des Travailleurs Indépendants (RSTI), qui a réparé une injustice sociale dont était victime les travailleurs du secteur informel qui n’avaient pas de couverture sociale et la Couverture maladie universelle (CMU) obligatoire qui permet à tous les résidents de se soigner qualitativement et à moindre coût.
Au regard de ce qui précède, Adama Kamara a affirmé que "le Président de la République qui met l’homme au cœur de sa politique, fait de l’extension de la couverture sociale l’une des principales priorités de son programme de gouvernement intitulée la Côte d’Ivoire solidaire".
Et la corporation des agriculteurs, constitue l’une des cibles de la couverture sociale, voulue par le Chef de l’Etat.
Adama Kamara s’est donc engagé à faire bénéficier, conformément au vœu du Président de la République, les agriculteurs des nouveaux produits de protection sociale. Pour cela, il a entrepris plusieurs démarches à cet effet.
"J’ai fait un plaidoyer auprès de Madame la Première Dame, en lui demandant de bien vouloir s’engager à nos côtés dans l’ambition de permettre aux agriculteurs de notre pays de bénéficier désormais d’une assurance maladie et d’une retraite", a témoigné le ministre Adama Kamara.
Selon le membre du Gouvernement, "ce plaidoyer a eu un écho favorable auprès de Madame la Première Dame et de Son Excellence Monsieur le Président de la République", surtout que le Président de la République ayant décidé que les structures de gestion et de régulation des filières café, cacao, hévéa, palmier à huile, coton et anacarde paient, au titre de la Couverture Maladie Universelle, les cotisations des producteurs qui leurs sont affiliés.
"Il s’agit là d’une décision et d’une avancée historique mais surtout d’une innovation majeure et l’opérationnalisation de notre système de protection sociale protecteur", soutient Adama Kamara.
"Toutes ces mesures visent l’amélioration des conditions de vie des producteurs et contribuent efficacement à la lutte contre le travail des enfants et à la durabilité des chaînes d’approvisionnement", a-t-il ajouté.
A l’analyse, cette mesure ne prend pas en compte les conjoints et ayant-droits des producteurs qui sont les seuls bénéficiaires.
Pour étendre cette mesure aux conjointe et ayant-droits des producteurs, le ministre de l’Emploi et de la protection sociale a sollicité l’appui du Directeur général de l’OIT et des Ministres de la République Fédérale d’Allemagne afin de demander aux "multinationales et industriels qui interviennent dans les chaînes de valeur d’emboiter le pas au Gouvernement en contribuant aux cotisations sociales des producteurs au titre du RSTI et de leurs familles au titre de la CMU".
Il faut rappeler depuis 2011, le Gouvernement ivoirien a pris un ensemble de mesures pour éradiquer le phénomène du travail des enfants.
Il s’agit notamment, du renforcement de la coordination par la création du Comité Interministériel et du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, du renforcement du cadre juridique par la prise de textes spécifiques, notamment la loi portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants, de l’adoption des plans d’actions nationaux dont le dernier en date est celui de 2019-2021 prorogé à 2023 qui adresse de manière structurelle les causes profondes du travail des enfants.
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