Pour Robert Beugré Mambé, en construisant cette université qui porte à 10 le nombre d’universités publiques nationales, le Président Alassane Ouattara ne fait que suivre les bons exemples.
"Il a compris que si nous voulons avancer il faut que nous mettions un accident particulier sur l'éducation de nos enfants (…) pour donner naissance à des hommes et des femmes transformées par la connaissance", a indiqué le Premier ministre tout en ajoutant qu’avec cette université, "Odienné va changer complètement".
En effet pour le chef du gouvernement, la construction de cette nouvelle infrastructure est d’une extrême importance. Prenant l’exemple de la Corée du Sud, il a relevé l’importance de l’éducation dans le développement d’une nation.
"Pour ceux qui ont analysé le décollage de ce pays qui avait le même niveau de développement que la Côte d’Ivoire, il y a quelques années, il faut remarquer que l’éducation et le travail sont au centre de tout", a révélé le Premier ministre.
"Dans ce pays, les hommes, les femmes et les jeunes sont très disciplinés et rigoureux dans le travail. La Corée du Sud a mis un accent particulier sur la formation", a-t-il précisé.
Mais bien avant le Premier ministre, Adama Diawara, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a fait une brève genèse du projet de création de l’université d’Odienné et rappelé les actions du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara en faveur de l’enseignement supérieur.
Selon lui, les nouvelles universités construites participent au développement local en ce sens que leurs filières de formation sont en adéquation avec les potentialités économiques et sociales de leurs régions d’implantation.
"A l’université d’Odienné seront enseignées les sciences et technologies, les sciences biologiques, l’agro-industrie et les techniques alimentaires, la médecine. Il y aura également un institut des sciences vétérinaires, une école de commence et de gestion. Et, croyez-moi, ce sont des filières porteuses d’emplois" a soutenu Adama Diawara.
"Nous allons privilégier les filières courtes et pertinentes, en l’occurrence les licences professionnelles qui se font en trois ans. Ce sont des filières courtes dans lesquelles les profils de compétences acquis par les étudiants sont ceux qui sont recherchés sur le marché de l’emploi, de telle sorte que les étudiants qui vont sortir de là, puissent trouver un emploi facilement", a-t-il signifié.
Continuant sur sa lancée, Adama Diawara a annoncé que "l’université d’Odienné sera construite sur 402 hectares, pour un coût global de 114.700.000.000 FCFA. Les travaux de la première phase vont durer 24 mois et au terme de ces 24 mois, l’université va accueillir ses premiers étudiants".
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche par ailleurs, notifié dans la foulée, la création, de quatre nouvelles universités, après 2025.
Il s'agit de la ville universitaire d’Adiaké, de l’université d’Abengourou, celles de Dabou et de Daoukro.
Adama Kamara, ministre de l’Emploi et des Affaires sociales et député d’Odienné, a pour sa part, indiqué que la construction de cette université, constitue une "étape importante dans le devenir du système éducatif national", avant de clamer qu’une "telle initiative ne peut que rencontrer l'assentiment des populations".
"La construction de l’université d’Odienné fournira des opportunités d’emplois dans le district du Denguélé qui en a grand besoin", a-t-il ajouté, tout en interpellant l’entreprise PFO qui conduit les travaux, "à privilégier la main-d'œuvre locale".
L’université d’Odienné va abriter des modules dans l'agro-industrie, les technologies alimentaires, les sciences vétérinaires et biologique. Il sera bâti sur 402 hectares avec un coût global de construction estimé à plus de 114 milliards de FCFA.
Elle est en partie financée par la Banque islamique de développement et l'Etat ivoirien.
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