Les enfants séropositifs au VIH dans les pays en voie de développement vont pouvoir disposer d'un traitement plus adapté et surtout quatre fois moins cher, a annoncé mardi Unitaid, à l'occasion de la journée internationale de la lutte contre ce fléau.
Le prix de ce nouveau traitement, qui comporte une nouvelle composante réellement adaptée aux besoin spécifiques des enfants, passe de 480 à 120 dollars par an, après un accord avec les fabricants de génériques Viatris et Mcleods, a indiqué Hervé Verhoosel, un porte-parole de l'organisation internationale hébergée par l'OMS, au cours d'un point de presse de l'ONU à Genève.
"Attendu depuis longtemps, un traitement anti-HIV destiné spécifiquement aux enfants va enfin être disponible dans des pays à revenu faible et moyen, grâce à un accord entre ONUSIDA et la Clinton Health Access Initiative (CHAI)", souligne Unitaid.
Le nouveau produit sera disponible dans un premier temps au Bénin, au Kenya, au Malawi, au Nigeria en Ouganda et au Zimbabwe au cours du premier semestre 2021, "avec un objectif de rapidement développer la distribution (...) dans un grand nombre de pays".
Environ 1,7 million d'enfants dans le monde sont séropositifs mais seulement la moitié d'entre eux bénéficient d'un traitement et 100.000 meurent chaque année, précise l'organisation.
Nombre d'enfants ne sont pas traités en raison du manque d'accès à des médicaments faciles à prendre et adaptés, souligne-t-elle.
L'accord avec Viatris et Mcleods permet de réduire le prix de l'une des composantes du cocktail utilisé pour contenir le VIH à 36 dollars contre 400 auparavant. Il s'agit du dolutegravir (DTG) considéré comme un médicament de première ligne de traitement.
Il est désormais disponible au goût fraise et sous forme de comprimés solubles, plus facilement acceptés par les enfants que les traitements précédant qui se présentaient sous forme de gros comprimé non soluble, a souligné le porte-parole de Unitaid.
A l'occasion de la journée internationale, une porte-parole de l'OMS a également indiqué au cours du point de presse que notamment cause de la pandémie de Covid-19, l'OMS n'avait pas atteint ses objectifs pour 2020 et souligné qu'il va "falloir se remettre en selle" pour arriver au but que s'est fixée la communauté internationale d'éradiquer le Sida d'ici 2030.
Elle a souligné que 26 millions de personnes étaient actuellement sous traitement anti-viral dans le monde.
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