Des ministres de plus de cinquante pays doivent signer mercredi une déclaration appelant à protéger les journalistes, lors d'une conférence organisée par l'ONU, a annoncé le ministre néerlandais des Affaires étrangères.
Cette conférence sur la Liberté de la presse se tient à La Haye par visioconférence pour cause de pandémie. Les participants doivent évoquer les moyens pour mieux protéger les journalistes. Parmi les intervenants figurent la journaliste philippine Maria Ressa, cible de poursuites judiciaires pour avoir critiqué la politique du président Rodrigo Duterte sur son site d'information en ligne Rappler, et la fiancée du journaliste saoudien assassiné Jamal Khashoggi.
"Les journalistes dans le monde doivent être mieux protégés pour qu'ils puissent remplir leur rôle de gardiens de la démocratie", a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Stef Blok à l'ouverture de la conférence, soutenue par l'Unesco.
"Le fait que plus de 50 ministres participent à cette conférence est une première", a-t-il souligné, estimant que cela va exercer une "pression diplomatique" sur les pays qui ne signeront pas la déclaration.
L'ONG Reporters sans frontières a souligné cette semaine que la pandémie de Covid-19 avait pour effet d'exacerber les menaces qui pèsent sur la liberté de la presse dans le monde. Des régimes autoritaires comme la Chine ou l'Iran profitent des restrictions imposées pour lutter contre l'épidémie pour réprimer encore davantage les médias, explique RSF.
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