A Paris, la communauté internationale cherche une sortie de crise en Libye

Publié le 12 nov. 2021 à 12:34 Modifié le 22 sept. 2022 à 20:42

  • A Paris, la communauté internationale cherche une sortie de crise en Libye

Dix ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la communauté internationale se réunit vendredi à Paris pour tenter d'aider la Libye à retrouver la stabilité avec, comme première étape, la bonne tenue des élections prévues le 24 décembre.

Dix ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la communauté internationale se réunit vendredi à Paris pour tenter d'aider la Libye à retrouver la stabilité avec, comme première étape, la bonne tenue des élections prévues le 24 décembre.

 

Autour du président français Emmanuel Macron, hôte de la conférence, seront rassemblés une trentaine de dirigeants à 15H00 (14H00 GMT), dont ceux des pays co-organisateurs : l'Allemande Angela Merkel, l'Italien Mario Draghi et les Libyens Mohamed Al-Manfi, président du Conseil présidentiel, et Abdelhamid Dbeibah, Premier ministre. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres interviendra en visioconférence.

 

Des responsables de la plupart des pays impliqués dans la crise libyenne ou dans son règlement, dont la vice-présidente américaine Kamala Harris, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov seront également présents.

 

Les voisins de la Libye ont aussi été conviés, dont le président nigérien Mohamed Bazoum et le président du Conseil militaire de transition du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno.

 

"L'objectif de cette conférence est d'apporter un soutien international à la poursuite de la transition politique engagée et à la tenue des élections selon le calendrier prévu", a expliqué l'Elysée. Or la présidentielle du 24 décembre et les législatives qui doivent se tenir un mois plus tard restent très incertaines sur fond de regain de tensions entre camps rivaux.

 

"Des spoilers (ceux qui veulent gâcher la dynamique, NDLR) sont en embuscade, ils essaient de faire dérailler le processus", souligne la présidence française.

 

L'objectif est donc de "rendre le processus électoral incontestable et irréversible" et faire en sorte que le résultat des élections soit ensuite "respecté", selon l'Elysée.

"Sans ces élections, il n'y aura pas de gouvernement en état de marche l'an prochain en Libye", avertit un haut responsable américain, en agitant tout comme Paris la menace de sanctions contre ceux qui veulent "gâcher" le processus.

 

Ces scrutins, aboutissement d'un processus politique laborieux parrainé par l'ONU, sont censés tourner la page d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 et mettre fin aux divisions et aux luttes fratricides entre deux camps rivaux, l'un dans l'ouest du pays et l'autre dans l'est.