Quelque 20 millions de Français, dont les habitants de la région parisienne, vont de nouveau être confinés à partir de vendredi et pour un mois, avec des modalités plus flexibles que lors des précédents confinements, a annoncé jeudi le gouvernement, face à l'accélération de l'épidémie en France.
La France va par ailleurs reprendre la vaccination avec AstraZeneca, a annoncé le Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse, précisant qu'il se ferait lui-même vacciner dès vendredi, "pour montrer que nous pouvons avoir toute confiance". Cette décision intervient après l'annonce des autorités pharmaceutiques européennes considérant ce vaccin comme "sûr et efficace".
Face à l'accélération de l'épidémie en France -35.000 nouveaux cas les dernières 24 heures- et alors que le pays approche de "la barre terrible des 100.000 morts", M. Castex a annoncé de "nouvelles mesures de freinage massives de l’épidémie" à partir de vendredi minuit et pour quatre semaines.
Elles s'appliqueront dans 16 départements : Paris et sa région, le nord du pays, un département dans l'ouest et un autre dans le sud.
M. Castex a cependant précisé que les écoles resteraient ouvertes, ainsi que les commerces vendant "des biens de première nécessité", dont les libraires.
"S’agissant des déplacements hors du domicile, notamment pour pouvoir s’aérer, se promener, faire du sport, ils seront encadrés mais selon des règles plus souples qu’en mars et novembre dernier", lors des deux premiers confinements en France, a-t-il souligné. Mais les déplacements entre régions seront interdits.
Le couvre feu, actuellement en vigueur à partir de 17H00 GMT, sera repoussé à 18H00 GMT.
"C’est une troisième voie que nous retenons, une voie qui doit permettre de freiner sans enfermer", a-t-il insisté, décrivant des mesures "indispensables", "équilibrées" et "territorialisées".
"Nous avons devant nous des jours encore difficiles", a reconnu le Premier ministre, en insistant sur la "perspective" offerte par la vaccination.
Ces nouvelles restrictions interviennent quasiment un an jour pour jour après l'annonce par le président Emmanuel Macron du premier confinement, qui s'était alors appliqué à tout le territoire et de façon beaucoup plus stricte, avec notamment la fermeture des écoles.
L'opposition a immédiatement critiqué ces nouvelles mesures, "un terrible constat d'échec" selon la droite. L'extrême droite a pour sa part estimé que le gouvernement avait "tout raté", et la gauche radicale a dénoncé un "retour au Moyen âge".
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