L'Ouzbékistan a mis en garde mardi contre toute tentative de violation de sa frontière depuis l'Afghanistan dont il discute de la sécurisation avec les talibans, l'ex-république soviétique ayant à coeur d'éviter une déstabilisation de la région.
"La partie ouzbèke entretient des relations étroites avec le mouvement taliban sur la question de la sécurisation de la frontière et du maintien du calme dans la zone frontalière", explique le ministère ouzbek des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Nous déclarons aussi résolument que toute tentative de violer les frontières nationales sera réprimée de manière ferme", poursuit-il.
L'Ouzbékistan a établi des contacts avec les talibans avant qu'ils ne reprennent le contrôle de l'Afghanistan, voulant éviter tout débordement sur son territoire. Ses représentations à Kaboul et Mazar-i-Sharif (nord de l'Afghanistan) continuent d'opérer.
Tachkent a en outre appelé à la "formation d'un gouvernement inclusif" en Afghanistan et à une "transition pacifique du pouvoir fondée sur le consensus".
L'ex-république soviétique d'Asie centrale veut avant tout éviter l'émergence de groupes armés inspirés ou soutenus par les islamistes afghans, comme ce fut le cas à la fin des années 1990 et 2000.
Les armées russe et ouzbèke ont procédé d'ailleurs à des exercices militaires "antiterroristes" communs début août à la frontière afghane.
Après les attentats du 11 septembre 2001, l'Ouzbékistan a un temps abrité des bases militaires de la coalition menée par les Etats-Unis et engagée en Afghanistan.
Le ministère de l'Intérieur du Tadjikistan, autre république ex-soviétique frontalière de l'Afghanistan, a pour sa part annoncé mener avec la Chine du 17 au 20 août des "exercices de lutte contre le terrorisme en zone montagneuse", sans apporter plus de précisions.
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