Deux avions transportant au total 226 personnes exfiltrées de Kaboul --principalement des Afghans et leurs familles-- ont atterri lundi près de Bruxelles, les premières arrivées sur le sol belge d'un contingent de personnes évacuées d'Afghanistan après la prise de pouvoir des talibans.
Transportant principalement des Afghans ayant travaillé pour des organisations internationales ainsi que leurs familles, ces deux appareils ont atterri à la base militaire de Melsbroek, ont constaté sur place des journalistes de l'AFP.
Ils arrivaient en provenance d'Islamabad, capitale pakistanaise depuis laquelle des avions militaires belges assurent des liaisons avec l'aéroport de Kaboul pour participer aux difficiles opérations d'évacuation dans la capitale afghane.
Quatre nouveaux vols d'évacuation sont prévus depuis Kaboul ce lundi par les forces belges.
Le premier appareil arrivé à Bruxelles, un avion de ligne de la compagnie Air Belgium, transportait 193 personnes évacuées.
Ces passagers, parmi lesquels de nombreuses familles comprenant des enfants en bas âge et portant uniquement de petits bagages à main pour entamer leurs nouvelles vies, ont descendu de l'habitacle pour rejoindre quatre bus militaires gris, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Une femme, foulard sur la tête, a salué la presse en souriant à sa sortie de l'avion.
Sous un ciel bas et gris, nombre de ces rescapés se serraient sous d'épaisses couvertures rouges en faisant la queue à l'entrée des bus, qui devaient les conduire sous escorte policière de Melsbroek à la base militaire de Peutie pour des examens de santé et des contrôles de sécurité.
Un second appareil, un avion de transport militaire néerlandais A330, opéré par la Royal Netherlands Air Force, a atterri peu après sur le même aéroport de Melsbroek, avec à son bord 33 passagers, dont au moins un diplomate, selon des responsables belges présents sur la base. Eux aussi sont repartis dans un bus militaire.
Les forces belges ont déjà évacué quelque 400 personnes depuis Kaboul vers le Pakistan, dans le cadre de leur opération "Red Kite", avait indiqué dimanche soir la ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès.
A l'aéroport de Kaboul, sécurisé par les Etats-Unis et leurs alliés, "la situation reste volatile", a-t-elle précisé lundi sur Twitter, remerciant les personnes impliquées dans l'évacuation "pour leurs efforts sans relâche".
La Belgique, aux côtés de plusieurs autres pays de l'Otan et de l'UE, participe aux délicates opérations d'évacuation de ressortissants étrangers et de personnel afghan, jugés en danger après la prise de pouvoir des talibans.
Depuis leur prise de contrôle de la capitale le 15 août, l'aéroport de Kaboul est le théâtre de scènes chaotiques, alors que des dizaines de milliers d'Afghans désespérés y affluent pour tenter d'être évacués.
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