La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a salué jeudi la coopération entre deux forces armées rivales, de l'Ouest et de l'Est du pays, afin de sécuriser le réseau de l'eau, cible fréquente de sabotage et de menaces.
Dans un communiqué, la Manul s'est félicitée de la création d'une force conjointe "issue des deux côtés des lignes de démarcation pour sécuriser la Grande Rivière artificielle", un projet pharaonique réalisé sous le régime de Mouammar Kadhafi pour irriguer une grande partie de la Libye.
Le réseau de l'eau en Libye est souvent cible d'attaques, de raccordements illégaux et de fermeture sous la menace des armes.
A la mi-août, l'Autorité de la Grande Rivière artificielle avait interrompu l'approvisionnement de l'ouest et du sud-ouest du pays pendant dix jours lorsque des hommes armés ont menacé de saboter le réseau si Abdallah al-Senoussi, ex-chef des services de renseignement de Kadhafi, détenu dans une prison à Tripoli, n'était pas libéré.
Jeudi, chef de la Manul, Jan Kubis, a émis l'espoir que la création d'une force conjointe entre les forces rivales en Libye permettra "d'ouvrir la voie à de nouvelles mesures de confiance" entre les deux parties dans le cadre de la "réunification des institutions".
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences sanglantes depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par l'existence de pouvoirs rivaux dans l'Est et l'Ouest.
Après la fin des combats à l'été 2020 et la signature d'un cessez-le-feu en octobre, un gouvernement transitoire a été formé en début d'année pour unifier les institutions et mener le pays à des élections législatives et présidentielle prévues en décembre.
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