Covid-19: L'OMS entrevoit la fin possible de la phase aiguë de la pandémie

Publié le 24 janv. 2022 à 13:56 Modifié le 29 sept. 2022 à 10:34

  • Covid-19: L'OMS entrevoit la fin possible de la phase aiguë de la pandémie

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé lundi que la fin de la phase aiguë de la pandémie est peut-être à portée de main dès cette année, au moment où entre en vigueur en France le pass vaccinal pour les plus de 16 ans.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé lundi que la fin de la phase aiguë de la pandémie est peut-être à portée de main dès cette année, au moment où entre en vigueur en France le pass vaccinal pour les plus de 16 ans.


"Nous pouvons mettre fin à la phase aiguë de la pandémie cette année - nous pouvons mettre fin au Covid-19 en tant qu'urgence sanitaire mondiale", le niveau d'alerte le plus élevé de l'OMS, a déclaré son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.


Pour y parvenir, les pays ne doivent pas rester les bras croisés et doivent entre autres lutter contre l'iniquité vaccinale, surveiller le virus et ses variants et prendre des mesures de restrictions adaptées, a-t-il expliqué à l'occasion de l'ouverture du Comité exécutif de l'OMS, qui se réunit cette semaine à Genève.


Or, en Afrique, 85% de la population n'a pas encore reçu une seule dose de vaccin, a-t-il souligné.


Il a aussi averti qu'"il est dangereux de supposer que (le variant très contagieux) Omicron sera le dernier variant ou de parler de fin de partie", car les conditions sont "idéales" actuellement dans le monde pour que d'autres variants émergent.


Le potentiel d'un variant "plus transmissible et plus mortel" est "très réel", selon lui.


Dimanche, le directeur Europe de l'OMS Hans Kluge avait estimé qu'une sortie de la pandémie de Covid-19 pourrait se profiler dans la région deux ans après l'apparition de cette maladie sur le continent, dans un entretien avec l'AFP, dans lequel il appelait toutefois à la prudence du fait de la versatilité du virus.


L'OMS estime qu'Omicron pourrait avoir contaminé 60% de la population européenne d'ici à mars.


- Pass vaccinal en France -

Dans un communiqué publié lundi, M. Kluge a souligné qu'"Omicron est en train de supplanter Delta à une vitesse sans précédent" en Europe. "Moins de deux mois après sa découverte en Afrique du Sud, il représente désormais 31,8% des cas dans la région européenne, contre 15% la semaine précédente", a-t-il ajouté.


En France, le pays d'Europe à l'incidence la plus élevée hors micro-Etats, le pass vaccinal a été introduit lundi et se traduit par un durcissement vis-à-vis des non-vaccinés, en dépit des critiques que ce nouveau dispositif suscite chez ses opposants. Un test négatif ne suffit plus, sauf pour accéder aux établissements et services de santé: il faut justifier pour les plus de 16 ans d'un statut vaccinal contre le Covid-19 afin d'avoir accès aux activités de loisirs, restaurants et bars (sauf restauration collective), foires ou transports publics interrégionaux (avions, trains, cars). 


L'incidence en France est de 3.733 cas pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours, selon un comptage AFP. Le pays a enregistré une moyenne de 360.000 cas quotidiens sur la même période, ce qui en fait également le pays européen le plus touché en valeur absolue.


Le gouvernement a néanmoins annoncé la fin du port du masque en extérieur et du télétravail obligatoire le 2 février, puis la réouverture des discothèques et le retour de la consommation au comptoir le 16 février.


- Bulle sanitaire -

En Chine, le long confinement de la ville de Xi'an (nord) a été levé lundi, ont annoncé les autorités, qui ont fait état par ailleurs de 72 cas de Covid chez les participants aux JO de Pékin.


Les 13 millions d'habitants de l'antique capitale impériale avaient été confinés à domicile le 22 décembre après la découverte d'un foyer qui a contaminé au total plus de 2.100 personnes.


Ce confinement d'un mois est le plus long et le plus étendu imposé en Chine depuis la mise en quarantaine de la métropole de Wuhan, premier épicentre de la pandémie, de janvier à avril 2020.


Le nombre officiel de contaminations reste minime en Chine comparé au reste du monde mais les autorités réagissent au moindre regain épidémique avec des mesures radicales, qui se renforcent à l'approche des Jeux olympiques de Pékin (4 au 20 février).


C'est désormais Pékin qui compte le plus grand nombre de contaminations quotidiennes, à une dizaine de jours du début des JO: la capitale a fait état lundi de six nouveaux cas, sur un total national de 18, auxquels s'ajoutent 39 cas importés.


Afin de limiter les risques de contamination, les athlètes et autres participants aux Jeux d'hiver doivent rester à l'intérieur d'une bulle sanitaire.