Le déploiement militaire russe constitue un "moment dangereux" pour la sécurité en Europe (Stoltenberg)

Publié le 10 févr. 2022 à 11:36 Modifié le 28 sept. 2022 à 23:35

  • Le déploiement militaire russe constitue un "moment dangereux" pour la sécurité en Europe (Stoltenberg)

Crédit Photo : © Agence France-Presse

Le déploiement militaire russe en Ukraine et au Bélarusse constitue un "moment dangereux pour la sécurité en Europe", a affirmé jeudi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg lors d'un point de presse avec le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le déploiement militaire russe en Ukraine et au Bélarusse constitue un "moment dangereux pour la sécurité en Europe", a affirmé jeudi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg lors d'un point de presse avec le Premier ministre britannique Boris Johnson.


"La présence militaire de la Russie se renforce aux frontières de l'Ukraine et nous suivons de près le déploiement de la Russie au Bélarusse, qui est le plus important depuis la fin de la guerre froide", a souligné Jens Stoltenberg.

Les armées russe et bélarusse ont débuté jeudi des manœuvres au Bélarusse pour dix jours.


"C'est un moment dangereux pour la sécurité européenne. Le nombre de forces russes augmente et le temps d'alerte pour une éventuelle attaque diminue", a averti le chef de l'Otan.


"Nous allons défendre et protéger l'ensemble des alliés. Une nouvelle agression de la Russie (contre l'Ukraine) conduira à un renforcement de la présence de l'Otan, pas à une diminution", a-t-il assuré.


"Les ministres de la défense de l'Alliance vont la semaine prochaine discuter d'un renforcement de la sécurité dans la partie sud-est de l'Alliance, avec la constitution d'un groupement tactique en Roumanie pour la région de la Mer Noire", a-t-il annoncé. La France a annoncé sa participation à ce groupement tactique. 


Plusieurs membres de l'Alliance ont par ailleurs décidé d'affecter plus de moyens à la force de réaction rapide de l'Otan, ce qui "va permettre d'avoir des renforts rapidement et une capacité de réaction accrue", a précisé Jens Stoltenberg.


Le Royaume-Uni a envoyé 350 militaires en Pologne et dirige un groupement tactique en Estonie, a indiqué Boris Johnson.


"Nous sommes dans le moment le plus dangereux", a insisté le Premier ministre britannique. "Sincèrement, je ne pense pas que la Russie ait pris la décision" de mener une action militaire, "mais il n'est pas impossible qu'une catastrophe puisse se produire rapidement et je reste assez préoccupé", a-t-il déclaré.


Boris Johnson a annoncé un déplacement en Pologne et a rappelé la mise en alerte de troupes britanniques pour gérer une crise humanitaire sur le flanc est de l'Union.


"Il faut une désescalade et des discussions", a-t-il plaidé. Boris Johnson a toutefois affirmé que certaines demandes de Moscou ne "sont pas négociables", notamment la politique de la porte ouverte aux candidats à l'adhésion.


Jens Stoltenberg a annoncé avoir adressé jeudi une invitation au ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov pour un dialogue au sein du conseil l'Otan-Russie "afin de trouver une solution diplomatique" aux préoccupations de Moscou.