France : débat télévisé Macron-Le Pen, point d'orgue avant le scrutin de dimanche

Publié le 20 avr. 2022 à 08:50 Modifié le 29 sept. 2022 à 15:56

  • France : débat télévisé Macron-Le Pen, point d'orgue avant le scrutin de dimanche

Cinq ans après, Emmanuel Macron et Marine le Pen se retrouvent mercredi sur un plateau télévisé pour un débat d'entre deux tours, rendez-vous incontournable des présidentielles françaises. En 2017, la candidate d'extrême droite avait sombré.

Cinq ans après, Emmanuel Macron et Marine le Pen se retrouvent mercredi sur un plateau télévisé pour un débat d'entre deux tours, rendez-vous incontournable des présidentielles françaises. En 2017, la candidate d'extrême droite avait sombré. Cette fois, elle s'est préparée, face au président sortant qui, lui, devra défendre son bilan.

 

Les deux adversaires ne prennent pas ce rendez-vous à la légère et s'y sont préparés jusqu'au dernier moment. À quatre jours d'un deuxième tour beaucoup plus serré qu'en 2017, même si les sondages donnent régulièrement Emmanuel Macron vainqueur entre 53 et 56%, le débat peut avoir des conséquences importantes.

 

Il y a cinq ans, il avait été désastreux pour Marine Le Pen, fébrile, agressive et mal préparée face à un jeune candidat apparu calme et maîtrisant ses dossiers. Le crash en direct de la candidate d'extrême droite, devant 16,5 millions de téléspectateurs, avait marqué les esprits, y compris chez ses partisans.

 

"Pour moi, un échec c'est parfois un coup de pied aux fesses", a récemment confié sur TF1 Marine Le Pen, qui assure avoir tiré les leçons du naufrage et se dit "extrêmement sereine". Depuis cinq ans elle a patiemment remonté la pente, travaillé ses dossiers, lissé son image, jusqu'à se définir comme une "mère de famille" pour la France.

 

Marine Le Pen "a l’expérience maintenant, elle a beaucoup travaillé, elle maîtrise les sujets, ce n’est pas une question de peur, c’est une question de concentration", a estimé le vice-président de son parti, le Rassemblement national Louis Aliot. 

 

Face à elle, Emmanuel Macron, outsider de choc en 2017 qui se réclamait "ni de droite ni de gauche", n'a plus la fraîcheur de la nouveauté. Il a un bilan d'un quinquennat à défendre, ainsi que l'image qui lui est souvent accolée de "président des riches" à corriger.

 

Le président sortant, qui n'a participé à aucun débat pendant la campagne, admet prendre "très au sérieux" le rendez-vous télévisé, où il va tenter de convaincre un électorat de gauche méfiant, voire hostile, à son égard.