Vendredi, la Russie a fait circuler aux Etats membres du Conseil un projet de résolution qui appelle à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat, durable et pleinement respecté" et à un accès humanitaire "sans entrave" à la bande de Gaza en état de siège.
Ce court texte vu par l'AFP condamne d'autre part "fermement toutes les violences et les hostilités envers les civils et tous les actes de terrorisme".
Mais il ne nomme pas le Hamas, alors que les Etats-Unis notamment ont insisté pour que le Conseil de sécurité condamne clairement les "actes terroristes odieux" du mouvement islamiste palestinien qui a lancé le 7 octobre une attaque d'une ampleur sans précédent en Israël.
Selon l'ambassadeur russe à l'ONU Vassili Nebenzia, certains Etats membres ont été "positifs" sur le projet de texte, d'autres moins lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité vendredi.
Après avoir lancé des appels à suggestions de modifications du texte, la Russie a finalement demandé au Brésil, qui assure la présidence du Conseil en octobre, de soumettre son texte au vote lundi après-midi.
"Nous espérons que la présidence brésilienne le confirme rapidement", a commenté samedi sur X l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU Dmitry Polyanskiy, précisant que la Russie avait appelé tous les autres Etats membres de l'ONU à sponsoriser le texte "pour envoyer un signal clair aux parties au conflit".
Mais à ce stade, aucun vote n'est encore programmé, a-t-on appris dimanche de sources diplomatiques.
Pour être adoptée, une résolution nécessite l'approbation d'au moins 9 des 15 membres du Conseil, sans veto d'un des cinq membres permanents (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine).
En parallèle de la proposition russe, les Brésiliens ont fait circuler un autre projet de résolution, déjà plusieurs fois modifié, qui inclut une mention explicite des actes "terroristes" du Hamas, selon des sources diplomatiques, qui ont noté que les négociations étaient difficiles alors que le dossier israélo-palestinien divise régulièrement le Conseil de sécurité.
En théorie, le projet de résolution brésilien, ou tout autre projet concurrent que voudrait proposer un autre Etat membre, pourrait être soumis au vote du Conseil dans la foulée du texte russe, s'il n'est pas adopté, ou à une date ultérieure.
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