"C'est insuffisant et ce n'est certainement pas assez en terme de droits humains", a notamment affirmé Paul O'Brien, directeur exécutif d'Amnesty International aux Etats-unis, lors d'une visioconférence à laquelle participaient également Handicap International, Oxfam, Médecins sans frontières, Médecins du Monde ou encore Save the Children.
Israël et le Hamas ont conclu mercredi un accord sur une libération d'otages retenus dans la bande de Gaza en échange de la libération de prisonniers palestiniens qui prévoit aussi une "pause humanitaire", comme l'a évoqué le Qatar, un des médiateurs de cet accord.
L'objectif est de permettre l'entrée de davantage d'aide humanitaire et d'urgence, dans le contexte de siège total auquel est confronté le territoire palestinien, coupé de ses approvisionnements en eau, électricité et carburant.
"En quatre jours, nous ne pouvons pas apporter de la nourriture à 2 millions de personnes, des soins à 2 millions de personnes", a toutefois regretté Danila Zizi, responsable d'Handicap International, estimant que ce serait "une goutte dans l'océan".
Ces ONG appellent ainsi à la mise en place d'un "cessez-le-feu", ainsi qu'à l'ouverture d'autres points d'entrée dans la bande de Gaza que celui de Rafah à la frontière avec l'Egypte, afin de pouvoir atteindre davantage de zones du territoire palestinien.
Avec la pause prévue dans l'accord, "nous pourrons apporter des médicaments, du carburant, mais nous ne pourrons pas les utiliser correctement et atteindre les personnes qui en ont besoin", a insisté Joël Weiler, directeur général de Médecins du Monde.
Les ONG ont aussi réitéré leur condamnation des bombardements contre des hôpitaux et d'autres infrastructures de santé, déplorant la mort de plusieurs de leurs membres.
"Les hôpitaux ne devraient jamais, en aucune circonstance, être des cibles", s'est indignée Avril Benoît, directrice générale de Médecins sans frontières aux Etats-Unis.
L'accord entre Israël et le Hamas a été annoncé au 47e jour de la guerre. Celle-ci a été déclenchée par une attaque d'une violence inédite dans l'histoire d'Israël, menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, dans laquelle 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées, selon les autorités.
En représailles Israël, qui a promis "d'anéantir" le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza, où plus de 14.000 personnes ont été tuées dont plus de 5.800 enfants, selon l
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