"Près d'un an après, la guerre continue de faire des morts, des destructions et des déplacements tous les jours, et à une échelle effarante", a déclaré le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, dans un communiqué.
"Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour atteindre les communautés les plus difficiles à atteindre, y compris celles qui sont proches de la ligne de front. La souffrance du peuple ukrainien est loin d'être terminée - il continue d'avoir besoin du soutien international", a-t-il ajouté.
Cette année, les agences humanitaires des Nations unies nécessiteront 3,9 milliards de dollars pour venir en aide à 11,1 millions de personnes en Ukraine et 1,7 milliard de dollars pour répondre aux besoins de 4,2 millions de réfugiés et leurs communautés d'accueil dans divers pays d'Europe de l'Est.
La majeure partie de l'aide aux réfugiés sera destinée à la Pologne, principal pays d'accueil des réfugiés en Europe de l'Est, et à la Moldavie par où transitent de nombreux réfugiés avant d'aller ailleurs en Europe.
En janvier, environ 4,9 millions d'Ukrainiens s'étaient enregistrés au titre du régime de protection temporaire de l'UE ou de régimes comparables dans d'autres pays européens suite à l'invasion russe en Ukraine du 24 février 2022, selon l'ONU.
Environ 86% des réfugiés sont des femmes et des enfants.
"L'Europe a prouvé qu'elle était capable d'une action collective audacieuse pour aider les réfugiés", a déclaré le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans le communiqué.
"Nous ne devons cependant pas considérer cette réponse, ou l'hospitalité des communautés d'accueil, comme acquise", a-t-il insisté, demandant "un soutien international continu (...) jusqu'à ce que les réfugiés puissent rentrer chez eux en toute sécurité et dignité".
Dans son appel de fonds, l'ONU souligne que la guerre en Ukraine "a profondément affecté l'accès aux moyens de subsistance et perturbé la stabilité du marché, en particulier dans le sud et les oblasts de l'Est, aggravant encore la souffrance humanitaire".
Selon les Nations unies, les vivres et autres biens essentiels sont "encore largement disponibles" dans la plupart des zones sous le contrôle de Kiev, mais "sont difficiles à payer pour beaucoup de gens sans espèces, sans bons ou sans assistance en matière de moyens de subsistance".
Ils sont en outre "beaucoup plus difficiles à obtenir dans les régions subissant un bombardement constant".
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