"Le taux d'inflation a baissé de façon notable alors que les fortes hausses des prix de l'énergie qui avaient été vues l'an dernier ne se sont pas répétées" en avril, explique sur Twitter Grant Fitzner, chef économiste de l'ONS.
Pour autant, ce ralentissement est inférieur aux attentes, notamment de la Banque d'Angleterre qui tablait sur une inflation à 8,4% en avril. Et l'inflation britannique reste la plus élevée des pays du G7 sur ce mois.
"Les prix sont restés en général nettement plus élevés que ce qu'ils étaient à la même période l'an dernier, avec une inflation des prix alimentaires proche de ses records historiques", poursuit M. Fitzner.
Les prix dans l'alimentation ont augmenté, en effet, de 19% en avril (0,1 point de moins qu'en mars), et l'inflation dans ce domaine évolue depuis plusieurs mois à un niveau record en plus 45 ans au Royaume-Uni.
L'ONS relève aussi des hausses de prix marquées pour "les voitures d'occasion et les cigarettes".
Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé mardi à la hausse ses prévisions pour l'économie britannique cette année, notamment grâce à une inflation qui devrait baisser "considérablement" à environ 5% d'ici à fin 2023, et sous 2% d'ici à la mi-2025, selon l'institution.
Le PIB du Royaume-Uni est désormais attendu en progression de 0,4% pour l'ensemble de 2023 par le FMI (qui avait prévu dans ses projections publiées en avril une baisse de 0,3%), "soutenu par une demande résiliente dans le contexte de la baisse des prix de l'énergie".
"Le FMI a reconnu hier (mardi) que nous avons agi de manière décisive pour lutter contre l'inflation, mais (...) les prix alimentaires augmentent encore trop rapidement", a réagi le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, mercredi dans un communiqué.
"Nous devons nous en tenir résolument au plan de réduction de l'inflation", a-t-il ajouté.
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