"Les importations chinoises d'huile de palme et de produits issus d'huile de palme depuis la Malaisie ont atteint 3,14 millions de tonnes en 2022", a indiqué Fadillah Yusof, ministre malaisien en charge des Plantations et des matières premières, annonçant que ces importations vont augmenter "de 500.000 tonnes" d'ici la fin de l'année ou en début d'année prochaine.
Cette augmentation, résultat d'un accord entre la société basée en Malaisie Sime Darby Oils International et le groupe chinois Guangxi Guangxi Beibu Gulf International Port, contribuera "de façon certaine" à contrer les restrictions européennes, a-t-il ajouté.
Le Parlement européen a adopté en avril une loi qui vise à interdire l'importation de plusieurs produits agricoles, lorsqu'ils contribuent à la déforestation et sont contraires aux objectifs de lutte contre le changement climatique.
Avec ce nouveau texte, l'importation dans l'Union européenne de cacao, café, huile de palme, soja, bois, caoutchouc, charbon de bois ou viande bovine sera interdite si ces produits sont issus de terres déboisées après décembre 2020.
Pour autant, selon le ministre, la Malaisie n'a "aucune intention" de se détourner de l'Union européenne, actuellement deuxième importateur d'huile de palme malaisienne après l'Inde, et juste devant la Chine.
Le ministre a stigmatisé la réglementation européenne, la qualifiant de "barrière commerciale qui restreint l'accès libre et non discriminatoire au marché", mais a ajouté que Kuala Lumpur espérait toujours que la position de l'UE "évoluerait avec le temps".
La culture de l'huile de palme est accusée par les défenseurs de l'environnement d'encourager la déforestation des forêts tropicales en Malaisie et en Indonésie, qui produisent à eux deux 85% de l'huile de palme dans le monde.
De nouvelles discussions entre des représentants des deux pays et de l'Union européenne doivent se tenir en décembre à Kuala Lumpur, a confirmé M. Yusof.
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