A l'occasion du premier anniversaire du début du conflit armé dans la bande de Gaza -- au lendemain de l'attaque sans précédent du groupe islamiste Hamas contre Israël -- le secrétaire général a taclé aussi la "conduite erronée" de la guerre dans le territoire palestinien ravagé depuis un an.
Dans une déclaration à la presse, à la porte du Conseil de sécurité paralysé sur le Proche-Orient, M. Guterres a dit avoir "écrit directement au Premier ministre Netanyahu pour exprimer une inquiétude profonde sur un projet de loi qui pourrait empêcher l'Unrwa de continuer son travail essentiel dans les Territoires palestiniens occupés".
"Une telle mesure étoufferait les efforts pour soulager les souffrances humaines et apaiser les tensions à Gaza et dans l'ensemble des Territoires palestiniens occupés", selon le chef de l'ONU.
Faute de quoi "ce serait une catastrophe" qui s'ajouterait à "ce qui est déjà un désastre complet".
"En termes opérationnels, (le projet de) législation (israélienne) infligerait un coup terrible à la réponse humanitaire internationale à Gaza", a prédit M. Guterres, répétant que l'Unrwa était "plus que jamais indispensable et irremplaçable".
Cette agence pour les réfugiés palestiniens est accusée par Israël d'employer des "terroristes" à Gaza. Neuf personnes "pourraient avoir été impliquées" dans les attaques du 7-Octobre, selon une enquête de l'ONU en août, alors que 13.000 y travaillent et que 223 ont perdu la vie depuis un an.
L'Unrwa, créée par l'Assemblée générale de l'ONU en 1949, gère des centres de santé et des écoles à Gaza, en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie et en Jordanie et est considérée comme "la colonne vertébrale" de l'aide humanitaire internationale au Proche-Orient.
Son chef Philippe Lazzarini a jugé fin septembre qu'il était "du bon côté de l'Histoire".
Antonio Guterres, qui appelle inlassablement à un cessez-le-feu à Gaza et maintenant au Liban pour éviter une "guerre totale", vient d'être déclaré "persona non grata" par Israël qui l'accuse d'être "un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins".
Dénonçant les déplacements sans fin des populations à Gaza, le chef de l'ONU a pointé "quelque chose de fondamentalement erroné dans la manière dont cette guerre est conduite".
"Aucun droit n'est sûr à Gaza et personne n'y est en sécurité", a-t-il conclu.
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