La cheffe de la diplomatie allemande à Kiev pour exprimer un soutien "inébranlable" à l'Ukraine

Publié le 4 nov. 2024 à 11:36

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Crédit Photo : Autre Presse

La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock est arrivée à Kiev lundi pour une visite où elle entend exprimer un soutien "inébranlable" des alliés occidentaux en faveur de l'Ukraine face à l'invasion russe.

"Cela fait près de 1.000 jours que les Ukrainiens aspirent à la paix. Depuis le premier jour et jusqu'en ce moment même, l'engagement est le même : l'Allemagne, avec de nombreux partenaires dans le monde entier, se tient de façon inébranlable aux côtés de l'Ukraine", a déclaré la ministre à son arrivée, selon un communiqué du ministère.

"Nous soutiendrons les Ukrainiens aussi longtemps qu'ils auront besoin de nous pour qu'ils puissent poursuivre leur chemin vers une paix juste", a-t-elle ajouté.

Il s'agit de la huitième visite de Mme Baerbock en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022, précise le ministère.

Elle intervient à la veille d'élections présidentielles américaines attendues avec anxiété par Kiev qui redoute que les Etats-Unis abandonnent leur allié en cas de victoire du républicain Donald Trump.

Et ce à un moment critique pour l'Ukraine, dont l'armée, en manque d'hommes et de munitions, recule sur le terrain tandis que la Russie serait sur le point d'avoir le renfort de troupes nord-coréennes.

L'Allemagne est le deuxième fournisseur d'armes à l'Ukraine, derrière les Etats-Unis.

Le président Volodymyr Zelensky réclame de longue date aux alliés des missiles longue portée et l'autorisation d'utiliser les armements occidentaux pour détruire des cibles en profondeur sur le territoire russe, pour l'heure sans succès.

Mme Baerbock a dénoncé la "brutalité" de la guerre de Vladimir Poutine qui veut "briser les gens en Ukraine" en bombardant les infrastructures critiques et frappant la population "précisément là où devrait se trouver leur vie de tous les jours : à la maison, au travail, à l'école".

"Nous opposons à cette brutalité notre humanité et notre soutien - pour que les Ukrainiens ne se contentent pas de passer l'hiver, mais que leur pays puisse exister. Car ils défendent aussi notre liberté à tous en Europe", a-t-elle dit.

La Russie devra payer les dommages, a-t-elle ajouté.

Et "tant que cela n'aura pas été fait, le G7 soutiendra l'Ukraine en lui accordant un crédit pouvant aller jusqu'à 50 milliards de dollars et en utilisant les bénéfices générés par les actifs immobilisés de l'État russe", a-t-elle dit.