"Cela marque la fin de la tendance à la baisse observée depuis des années, c'est un revirement inquiétant", a commenté Sciensano, soulignant qu'en chiffres absolus ces nouveaux diagnostics concernent à peu près autant les hétérosexuels que les hommes homosexuels.
L'augmentation par rapport à 2022 est un peu plus notable chez les homosexuels (+16%) que chez les hétérosexuels (+13%, le chiffre de la progression globale).
Et dans cette dernière catégorie de population, beaucoup de nouveaux cas sont décelés chez des étrangers ayant visiblement contracté l'infection au VIH après leur arrivée en Belgique.
"Chez les femmes, la moitié des nouveaux diagnostics ont été posés chez des femmes d’Afrique subsaharienne", précise l'organisme belge.
Concernant les homosexuels (297 nouveaux diagnostics), "l’augmentation concerne principalement les hommes belges, en particulier dans le groupe d’âge des 30-39 ans".
"La prévention du VIH est entravée par le recul de l’utilisation des préservatifs, alors qu’il s’agit d’une méthode de prévention cruciale depuis le début de l’épidémie", déplore Sciensano.
Outre l'usage du préservatif, l'institut sanitaire cite parmi les stratégies de prévention le dépistage régulier, le traitement des personnes vivant avec le VIH pour prévenir la transmission sexuelle et les traitements préventifs comme la PrEP (prophylaxie pré-exposition).
"Bien que l'utilisation de la PrEP chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes continue d'augmenter, la hausse du nombre de diagnostics dans ce groupe suggère la persistance de lacunes dans la couverture".
Sciensano suggère d'élargir l'accès à ce type de traitement en diversifiant les modes de délivrance. A l'heure actuelle il doit être prescrit dans un lieu spécialisé en milieu hospitalier appelé "centre de référence" en Belgique.
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