Le sort des bases russes en Syrie toujours pas tranché, selon le Kremlin

Publié le 16 déc. 2024 à 12:03

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Crédit Photo : Autre Presse

Le Kremlin a indiqué lundi que l'avenir de ses bases militaires en Syrie n'était pas tranché, Moscou tentant de les maintenir, malgré la fuite de son allié, l'ex-président Bachar al-Assad, renversé par des rebelles que la Russie l'aidait à combattre.

"Il n'y a pas de décision définitive à ce sujet, nous sommes en contact avec les représentants des forces qui contrôlent actuellement la situation dans le pays", a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, lors d'un point-presse.

Moscou dispose de deux bases militaires en Syrie, celle navale de Tartous et l'aérodrome militaire de Hmeimim. Il s'agit d'infrastructures clés pour les ambitions géopolitiques de la Russie qui, grâce à ces installations, exerce son influence au Moyen-Orient, dans le bassin méditerranéen et jusqu'en Afrique.

La fuite de Bachar al-Assad ont porté un coup dur aux ambitions de la Russie, d'autant qu'elle illustre aussi l'affaiblissement de son allié régional, l'Iran.

Par ailleurs, Moscou est complètement accaparé par son assaut contre l'Ukraine, qui entre bientôt dans sa troisième année, mobilisant l'essentiel des ressources militaires du pays.

La diplomatie russe a en outre annoncé dimanche avoir rapatrié une partie du personnel diplomatique russe à Damas.

La Russie a été vivement critiquée pour son intervention militaire en Syrie à partir de 2015 pour sauver Bachar al-Assad. Elle a participé à la répression brutale des rebelles notamment en menant des frappes aériennes dévastatrice.

Finalement, à l'issue d'une offensive fulgurante, la coalition rebelle dominée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a renversé début décembre M. al-Assad, qui s'est réfugié en Russie avec sa famille.