Al-Jolani, qui utilise désormais son vrai nom Ahmad al-Chareh, a discuté avec M. Jalali "pour coordonner une transition du pouvoir garantissant la fourniture des services" à la population syrienne, ont indiqué les rebelles dans un communiqué, accompagné d'un bref extrait vidéo de leur entretien.
Mohammad al-Bachir, à la tête du "Gouvernement de salut" du bastion rebelle d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, était également présent.
Dans cet enregistrement, Al-Jolani fait part à M. Jalali de l'expérience acquise par les autorités locales dans la gestion de la région d'Idleb.
"Les jeunes ont acquis une expertise très importante, alors qu'ils sont partis de rien", déclare-t-il. "Certes, la région d'Idleb est petite et manque de ressources, mais grâce à Dieu, elle a pu accomplir beaucoup au cours de la période passée".
M. Jalali s'est dit prêt dimanche à coopérer avec tout nouveau "leadership" choisi par le peuple.
Avant son offensive éclair lancée le 27 novembre, Hayat Tahrir al-Cham, ancienne branche locale d'al-Qaïda avec laquelle il a rompu ses liens en 2016, contrôlait avec d'autres factions moins influentes plusieurs pans de la région d'Idleb et de ses environs, administrés par l'intermédiaire du "Gouvernement de salut".
Mis en place en 2017, ce gouvernement supervise plusieurs ministères, administrations et appareils judiciaires et sécuritaires dans ces zones. Il y assure les services essentiels aux habitants en l'absence d'autorités officielles.
Depuis sa prise de contrôle d'Alep au début du mois, le "Gouvernement de salut" a commencé à "exporter" son modèle de gestion en transférant ses compétences, en envoyant des équipes de nettoyage, en rétablissant les infrastructures de télécommunication, en distribuant du pain et en assurant l'approvisionnement en eau.
Mohammad al-Bachir, âgé de 41 ans, pressenti pour diriger le gouvernement de transition, est titulaire d'un diplôme en génie électrique de l'Université d'Alep et d'un autre en droit islamique et civil de l'Université d'Idleb.
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