"Malgré les avancées récentes, c'est indéniable que les milliardaires continuent d'échapper à nos systèmes fiscaux, ayant recours à toute une série de stratégies", a déclaré Fernando Haddad à l'ouverture de la deuxième et dernière journée de la réunion des grands argentiers du G20, à Sao Paulo.
"Je me demande sincèrement comment nous avons permis que cette situation perdure. Si nous agissons de concert, nous pouvons faire en sorte que ces quelques individus apportent leur contribution à nos sociétés et au développement durable de la planète", a-t-il insisté.
Le Brésil assure depuis décembre la présidence tournante du G20, groupe de pays qui représente 80% du PIB mondial.
La taxation minimale des "super-riches" au niveau international est une des priorités de Brasilia. M. Haddad espère un accord sur une déclaration commune d'ici la prochaine réunion ministérielle du G20 en juillet.
Une "taxation internationale juste et progressive" est "la clé pour résoudre de nombreux défis auxquels nous faisons face", a-t-il estimé.
Pour une session spécialement dédiée à ce thème jeudi matin, le Brésil a invité l'économiste français spécialiste des inégalités et des paradis fiscaux Gabriel Zucman à présenter ses préconisations pour une fiscalité minimale du patrimoine des milliardaires.
Mercredi, en marge de la réunion du G20, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire avait dit que Paris voulait "accélérer" les négociations internationales sur cette question.
L'idée d'une taxation accrue des plus fortunés se heurte toutefois depuis des années à l'absence d'une ambition internationale et aux difficultés d'accorder des systèmes fiscaux très différents.
Les 1% les plus riches au sein des pays du G20 ont vu les taux d'imposition applicables à leurs revenus chuter de près d'un tiers au cours des dernières décennies, a estimé l'ONG Oxfam dans une étude publiée mardi.
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