Plus de 17 millions de Sri-Lankais seront appelés aux urnes le 21 septembre à l'occasion de la première présidentielle dans le pays depuis que le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure en 2022, après une crise financière qui a engendré des mois de pénurie de nourriture et de carburant.
Agé de 75 ans, le président sri-lankais Ranil Wickremesinghe, arrivé au pouvoir en 2022 après d'importantes manifestations ayant contraint à la démission son prédécesseur Gotabaya Rajapaksa, a déjà dit son intention de se présenter.
Au moins deux autres candidats lui feront face dans les urnes.
Sur le terrain de la campagne présidentielle, ces derniers vont s'attaquer aux mesures d'austérité impopulaires mises en œuvre sous la présidence de M. Wickremesinghe pour satisfaire aux conditions d'un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI).
Principal adversaire du président sortant, le dirigeant de l'opposition sri-lankaise, Sajith Premadasa, 57 ans, a promis de poursuivre les réformes économiques, tout en promettant de revoir la politique de taxation impulsée par M. Wickremesinghe.
Ce dernier affrontera également l'ancien ministre de l'Agriculture, Anura Kumara Dissanayake, 55 ans, qui fera campagne contre la privatisation des entreprises publiques.
Les questions économiques domineront ainsi les cinq semaines de campagne présidentielle avant la tenue du scrutin le 21 septembre.
Le Sri Lanka, qui a fait défaut sur sa dette extérieure de 46 milliards de dollars (42,2 milliards d'euros) en avril 2022, s'extrait peu à peu d'une longue et profonde crise économique après avoir demandé l'aide du FMI.
Le pays a renoué avec la croissance économique et l'inflation est désormais contenue après avoir culminé à près de 70% en septembre 2022. Mais le doublement des taxes et la forte augmentation des tarifs de l'énergie ont eu pour effet d'accroître la pression fiscale sur les ménages.
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