Attentat de Grand-Bassam, la justice réexamine le cas de quatre accusés

Publié le 13 févr. 2025 à 11:41

  • Attentat de Grand-Bassam, la justice réexamine le cas de quatre accusés

Le mardi 11 février 2025, au tribunal d'Abidjan-Plateau, s'est tenu le procès en appel de l'attentat de Grand-Bassam. Quatre condamnées à la réclusion à perpétuité ont comparu, après avoir fait appel de leur condamnation. Le procureur de la République, Bruno Aka Djévié, a requis la confirmation des charges de complicité d'assassinat et d'acte de terrorisme, tout en demandant l'abandon des poursuites pour détention illégale d'armes à feu. Le verdict est attendu pour le 14 février prochain.

L'attentat de Grand-Bassam, survenu le 13 mars 2016, a profondément marqué la Côte d'Ivoire. Ce jour-là, trois assaillants armés ont ouvert le feu sur la plage et les hôtels de cette station balnéaire prisée, causant la mort de 19 personnes, dont trois membres des forces spéciales ivoiriennes, et faisant 33 blessés. L'attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et Al-Mourabitoun.

Lors de l'audience, l'avocat de la partie civile, Camara Amadou, a souligné la gravité des faits reprochés aux accusés. Il a affirmé que ces derniers avaient transporté, hébergé et assisté Kounta Dallah, considéré comme le cerveau de l'attaque, dans la préparation de l'attentat. Selon lui, les victimes ont subi un traumatisme profond, justifiant l'application stricte de la loi pénale et des réparations financières pour aider à leur reconstruction.

De leur côté, les avocats de la défense ont plaidé l'acquittement pur et simple de leurs clients. Monsieur Zadi Jonas a contesté l'absence de preuves formelles établissant la complicité ou l'implication directe des accusés dans les faits. Il a notamment remis en question l'appartenance de ses clients à AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), soulignant qu'aucune preuve n'avait été apportée en ce sens. Pour lui, ses clients ne sont que de simples exécutants, sans connaissance des intentions réelles des auteurs de l'attentat.

Ce procès en appel met exergue les défis persistants en matière de sécurité en Côte d'Ivoire. L'attentat de Grand-Bassam a révélé la vulnérabilité du pays face aux menaces terroristes, notamment dans les zones touristiques. Depuis, des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité, mais la menace demeure. Les autorités ivoiriennes ont intensifié la coopération avec les pays voisins et les partenaires internationaux pour lutter contre le terrorisme. Cependant, la population est appelée à rester vigilante et à signaler tout comportement suspect aux forces de l'ordre.

La sécurité des citoyens doit rester une priorité. Les événements de Grand-Bassam rappellent la nécessité d'une vigilance constante et d'une collaboration étroite entre les autorités et la population. Il est essentiel de renforcer les dispositifs de sécurité, notamment dans les lieux publics et touristiques, pour prévenir de telles tragédies à l'avenir. La justice, en rendant son verdict, devra également envoyer un message clair sur la détermination du pays à lutter contre l'impunité et à protéger ses citoyens.