"Mamie Anne", premier ouvrage de Judith-Claude Stéphanie Lasme sur la famille dans toute sa complexité

Publié le 14 févr. 2023 à 21:03

  • "Mamie Anne", premier ouvrage de Judith-Claude Stéphanie Lasme sur la famille dans toute sa complexité

Judith-Claude Stéphanie Lasme, ivoirienne titulaire d’une maîtrise en droit des affaires et d’un master en administration des entreprises, signe son premier roman. Elle se sert de sa plume pour décrire le choc entre deux générations – une "moderne", incarnée par Ada, face à celle "conservatrice", fondée sur les us et coutumes d’antan, personnifiée par "Mamie Anne".

La juriste d’entreprise dans un cabinet financier à Abidjan retranscrit, à travers 118 pages, avec un réalisme saisissant les malentendus, les désaccords, mais surtout l’entraide et le soutien propres à chaque famille.

"Manie Anne" c'est l'histoire d'Ada Okéré est la cadette d’une famille nigériane qui n’a jamais connu sa mère, morte en lui donnant la vie. C’est donc son père qui prend en main son éducation, tout seul… jusqu’au jour où il décide de passer le relais à sa sœur, Adjowa, et à sa fille aînée, Nilaja. C’est aux côtés de ces deux femmes aimantes – sa tante et sa sœur – qu’Ada grandit en Côte d’Ivoire. À 18 ans, la jeune femme rencontre Paul-André Ablé, un étudiant en économie issu d’une famille bourgeoise. Leur amitié ne tarde pas à se muer en relation amoureuse… au grand dam d’Anne Ablé, alias Mamie Anne, la mère de Paul-André, qui ne voit en Ada qu’une étrangère opportuniste prête à tout pour s’assurer des lendemains meilleurs. Mamie Anne va alors multiplier les manigances pour tenter de séparer les amoureux… 

 

EXTRAIT

"Mamie Anne était très dure de caractère et ce n’était pas souvent qu’on la voyait rire ni même sourire. Dans le quartier, tout le monde se plaisait à dire qu’elle avait été marquée par une enfance rude. En effet, elle avait perdu ses deux parents dans la fleur de l’âge, son père était mort en premier et, deux ans après, le décès de sa mère avait suivi. Anne n’avait pas réussi à remonter la pente. Recueillies, elle et sa grande sœur Isabelle, par l’unique petit frère de leur père, la vie n’était plus la même. Elles avaient été habituées à ce qu’on leur passe tous leurs caprices, et ce nouveau style de vie ne leur convenait pas. Son oncle, nouveau fonctionnaire, et sa femme avaient dû s’armer de beaucoup de courage car Anne était une enfant difficile toujours insatisfaite. (…). Papi Raymond était tout son contraire. C’était une personne agréable qui disait toujours merci pour tout."