Huit femmes unissent leurs plumes pour dénoncer les abus envers les enfants

Publié le 13 mars 2025 à 18:29

  • Huit femmes unissent leurs plumes pour dénoncer les abus envers les enfants

Le collectif des femmes écrivains en lutte contre les violences faites aux enfants s'est mobilisé à travers le recueil de nouvelles « Au nom de nos enfants » pour dénoncer les souffrances infligées aux plus jeunes. À travers leurs récits poignants, ces huit autrices engagées brisent le silence et donnent une voix aux enfants victimes d’injustices.

Le café littéraire de l’Institut français a accueilli, le 12 mars 2025, une rencontre de réflexions et d’échanges autour de ce recueil, offrant ainsi un espace de dialogue sur les enjeux de la protection de l’enfance.

Ce recueil publié aux Éditions Éburnie est le fruit d’un engagement collectif visant à sensibiliser sur les abus et les violences subis par de nombreux enfants. Chaque nouvelle explore une facette différente de cette réalité : maltraitance, exploitation, négligence ou encore silence complice de la société. Avec des histoires telles que « Ma petite prunelle » de Gina Dick Boguifo , « Bâtard » de Awaba, « Kinaya, c’est mon nom » d’Adline Camara, « Innocence perdue » de Pirrette Fauste, « L’ombre ne frappera plus » de Hélène, « La mésaventure d’Adjoua » de Claire Porquet, « Pour l’amour de Marie-Ange » de Méliane Essoh, et « Petite Marie » de Fatym Kaba.

Chacune de ces autrices a choisi d’explorer, à travers une nouvelle, une facette des violences subies par les enfants, mettant en lumière leur détresse mais aussi leur résilience.

« Il faut qu’on dénonce les violeurs d’enfants afin qu’ils aient honte », a déclaré Awaba, l’une des autrices de l’œuvre, soulignant ainsi l’urgence de briser le silence qui entoure ces crimes. Pour elle, la dénonciation publique est essentielle non seulement pour obtenir justice, mais aussi pour exposer ces agresseurs et les empêcher d’agir dans l’ombre. En mettant en avant ce message dans sa nouvelle « Bâtard », elle cherche à éveiller les consciences et à encourager les victimes ainsi que leur entourage à parler, à refuser l’omerta qui protège les bourreaux et à exiger des sanctions exemplaires.

La représentante des Éditions Eburnie a, pour sa part, rappelé l’engagement de la maison d’édition dans la lutte contre les violences faites aux enfants. « Nous avons décidé, à travers l’édition de cette œuvre, d’être la voix de ces enfants-là qui sont sans voix », a-t-elle déclaré. Cette initiative permet de donner une tribune à des histoires trop souvent ignorées, mettant en évidence la maltraitance, l’exploitation et l’abandon.

Par ailleurs, Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie, a félicité les autrices pour leur engagement et la pertinence de leur démarche. Elle a salué cette initiative littéraire qui, au-delà de sa dimension artistique, joue un rôle essentiel dans la sensibilisation et la protection des enfants victimes de violences. Son intervention a mis en avant l'importance du livre comme outil de transmission et de prise de conscience, soulignant que la culture et la littérature ont un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre les injustices sociales.