La HACA interdit la distribution de contenus audiovisuels via le "système araignée" et IPTV

Publié le 17 oct. 2024 à 08:31 Modifié le 17 oct. 2024 à 08:33

  • La HACA interdit la distribution de contenus audiovisuels via le "système araignée" et IPTV

La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) a lancé dans un communiqué consulté le 15 octobre 2024, un avertissement contre les pratiques illégales liées à la distribution de contenus audiovisuels via la technologie IPTV (Internet Protocol Television) et autres réseaux. Cette initiative vise à protéger les droits des créateurs et à garantir la conformité des services de diffusion en ligne.

La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) a constaté que des contenus audiovisuels sont diffusés ou distribués sans avoir obtenu l'accord des titulaires de droits ou ayants droit, indique le communiqué. Ces activités illégales, qui prennent une croissance ces dernières années, ont entraîné l'émergence de nombreux services non autorisés, qui offrent des contenus protégés par des droits d'auteur sans l'accord des détenteurs.

En effet, la HACA a identifié 3 principales formes de distributions illégales. Tout d'abord, « le système araignée » qui consiste à partager le signal des programmes ou des chaînes par le câble ou la fibre. Deuxièmement, la commercialisation de boîtiers permettant d'accéder à de très nombreuses chaînes et programmes, via Internet (IPTV) et autres réseaux multimédias et enfin, la vente de codes d'activation d'applications partageant, via des serveurs, ces chaînes et ces programmes.

Me Réné Bourgoin, Président de la HACA a également rappelé que conformément à la réglementation en vigueur, « l'exploitation d'un programme audiovisuel par un tiers est soumise à l'accord préalable de son auteur, de ses ayants droit ou de la société de gestion collective des droits d'auteur » .

Par ailleurs, la HACA informe l'ensemble de la population et les opérateurs du secteur de la Communication audiovisuelle que ces pratiques sont non seulement illégales mais au surplus constituant des infractions pénales passibles de peines d'emprisonnement allant de six (6) mois à cinq (5) ans et d'amendes allant de 5 000 000 à 50 000 000 de francs CFA.