Cette fusion vise à créer un géant de la télévision payante en Afrique, mais se heurte à d’importants obstacles légaux, en particulier en Afrique du Sud. En vertu de l’Electronic Communications Act de 2005, un opérateur étranger ne peut pas contrôler directement ou indirectement un groupe audiovisuel sud-africain.
Le texte limite également les droits de vote des actionnaires étrangers à 20% au sein du Conseil d'administration des entreprises de radiodiffusion.
Cette disposition avait été rappelée en octobre 2022 par Calvo Mawela, directeur général de MultiChoice, soulignant ainsi l’impossibilité pour Canal+ de prendre le contrôle de son groupe dans le cadre légal actuel.
Malgré ces barrières, les deux parties se disent prêtes à trouver des solutions pour contourner ces restrictions légales et mener à bien la transaction. Si elles réussissent, la fusion donnerait naissance à un acteur incontournable sur le marché africain de la télévision payante.
Selon des projections du cabinet Digital TV Research, les groupes MultiChoice, Canal+ et StarTimes réuniront 90% des abonnés à la télévision payante en Afrique d’ici 2027. La nouvelle entité formée par MultiChoice et Canal+ pourrait compter plus de 30 millions d’abonnés sur le continent.
Cette fusion, si elle est validée, ne représenterait pas seulement un changement de taille dans le paysage médiatique africain, mais elle renforcerait également la compétitivité de l'entité nouvellement formée face aux autres géants mondiaux de la télévision payante, tout en lui offrant une portée élargie pour des contenus locaux et internationaux.
Toutefois, l’issue de ces négociations reste suspendue à la capacité des deux parties à convaincre les régulateurs sud-africains et européens de la viabilité et de la légalité de leur fusion.
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