"Les onze corps en décomposition ont été repêchés entre jeudi et vendredi. Des échantillons ont été prélevés sur les dépouilles pour effectuer les analyses ADN", a déclaré à l'AFP le porte-parole des garde-côtes, Houcem Eddine Jebabli.
Il y a deux semaines, une embarcation de fortune partie de Zarzis (sud-est) avec à son bord 18 migrants avait disparu. Huit corps, probablement des Tunisiens, ont été retrouvés lundi par des marins.
Mercredi, des centaines d'habitants de cette ville côtière du sud-est du pays ont manifesté pour exhorter les autorités à rechercher les migrants disparus en mer et dénoncer l'inhumation de Tunisiens dans un cimetière de sub-sahariens.
Parallèlement, les autorités tunisiennes ont démantelé quatre réseaux d'immigration clandestine, actifs sur une nouvelle route migratoire qui passe par la Turquie puis la Serbie, selon M. Jebabli.
Du printemps à l'automne, en raison de conditions météorologiques favorables, le rythme des tentatives de départs de migrants de Tunisie et de la Libye voisine vers l'Italie s'accélère, se soldant parfois par des noyades.
Face à la pression migratoire, les autorités tunisiennes peinent à intercepter ou à secourir les migrants en raison, disent-elles, d'un manque de moyens.
Près de 200 migrants, en majorité des Tunisiens, ont été interceptés en mer samedi et dimanche alors qu'ils projetaient de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée, selon le ministère de la Défense tunisien.
Depuis le début de l'année, plus de 22.500 migrants ont été interceptés au large des côtes tunisiennes, dont près de 11.000 sont d'origine d'Afrique sub-saharienne, selon des données officielles.
Selon l'agence européenne Frontex, la route de la Méditerranée centrale a été empruntée par plus de 42.500 migrants de janvier à juillet, soit une hausse de 44% par rapport aux sept premiers mois de 2021.
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS