Selon le gouvernement ivoirien, ce sont près de 1600 de ses citoyens qui se sont inscrits sur les listes de rapatriement sur les 7000 résidents dans le pays. À ce jour, plusieurs centaines ont pu déjà rentrer au pays. Certains étaient installés en Tunisie depuis des années. Craignant pour leur sécurité, les subsahariens étant de plus en plus victimes de violences dans le pays, ils ont préféré fuir et tout laisser derrière eux.
De bout en bout, l’État ivoirien a organisé le rapatriement de ses citoyens : des convoyages en Tunisie jusqu’à l’affrètement d’avion en direction de la Côte d’Ivoire. Dans cette optique, le gouvernement ivoirien a débloqué une enveloppe d’un milliard de FCFA pour financer la logistique de cette opération. Des suivis médicaux et psychologiques ont été mis en place pour les rapatriés. Une somme de 160 000 francs CFA est versé à chaque rapatrié afin qu’il puisse se déplacer et rejoindre sa famille.
Indépendamment de l’organisation du retour se pose aussi la question de la réinsertion des rapatriés. Toutes les couches sociales ivoiriennes sont représentées. Il n’en demeure pas moins qu’on compte de nombreux étudiants et jeunes professionnels. Le gouvernement ivoirien, via le ministère de la Promotion de la Jeunesse, s’est engagé à mettre en place des programmes de réinsertion sociaux-professionnels. Le Dr Gaoussou Karamoko, directeur général de la diaspora au sein du ministère des Affaires étrangères ivoirien s’est, lui aussi, voulu rassurant, il a rappelé que la Côte d’Ivoire est de nouveau un : « noyau d’opportunités, un pays de paix, de stabilité retrouvée, avec une croissance économique réelle ».
Sur la question plus spécifique de l’emploi, Herman Nicoué, administrateur adjoint de l’Agence Emploi Jeunes (AEJ), s’est engagé, au nom du gouvernement, à fournir via sa structure une réponse aux besoins de formation ou de financement d’une activité professionnelle. Pour certains, qui ont laissé leurs affaires et outils de travail dans la fuite de Tunisie, le retour sera synonyme de reconversion professionnelle, augmentant la complexité des cas.
Les organisations de la société civile auront aussi un rôle clef à jouer dans la réinsertion des rapatriés. Leur assistance pratique et leur soutien émotionnel seront fondamentale pour compléter l’action déjà déterminante de l’État. Comme l’Association des étudiants ivoiriens qui avait condamné les violences racistes faites aux jeunes Ivoiriens en Tunisie.
L’opération de rapatriement n’est pas terminée, mais elle semble se dérouler jusqu’ici sans heurts. La suite des évènements permettra de faire le point sur la situations de nouveaux arrivants. Jusqu’ici, le gouvernement a déployé de nombreux efforts pour offrir des conditions de retour optimales à ses citoyens.
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