SAVOIR-FAIRE ET RESISTANCE AFRICAINE
A cette étape du Mondial, l’on peut affirmer que les équipes africaines ont démontré leur savoir-faire. Aucune d’elles n’a démérité. Elles ont prouvé qu’elles méritaient d’être au Qatar. Accéder aux huitième de finale après les phases de poules était un challenge que des représentants du continent ont su relever. Et même si la Tunisie, le Ghana et le Cameroun n’ont pu franchir les phases de poule, ils se sont bien illustrés notamment le Ghana et le Cameroun dont on retient qu’ils ont fait douter leurs adversaires s’ils ne les ont pas battus. L’on retiendra par exemple la victoire du Ghana sur la Corée du Sud (3-2).
Le onze camerounais a été la première équipe africaine à battre le Brésil lors d’un Mondial (1-0). Pour l’histoire, ce n’est pas rien.
Les équipes africaines n’ont donc pas fait de la figuration et ont su entretenir l’espoir dans le premier niveau de la compétition (phases de poules), mais aussi au cours des huitièmes de finale puisque sur les deux équipes africaines y ayant accédé, le Maroc a éteint l’Espagne à l’issue des tirs aux buts (3-0). Les Lions de l’Atlas ont pris leur ticket pour les quarts de finale. Le Sénégal quoique sorti en huitième de finale par l’Angleterre, et sans Sadio Mané, a montré qu’il a un bon collectif et de jeunes joueurs qui vont à coup sûr s’affirmer.
RETOUR DE LA SAMBA BRÉSILIENNE ?
Comme l’on s’y attendait, la compétition est montée en puissance. Le Brésil a sorti son football samba ; Neymar a été classé. La Seleção a ainsi donné une leçon de foot à la Corée du Sud (4-1). Le Portugal a laminé la Suisse (6-1). La France a pris le dessus sur la Pologne (3-1). Les Pays-Bas ont ruiné les espoirs des Etats-Unis (3-1). La Croatie et le Japon ont livré un match épique soldé par un score de parité au temps réglementaire (1-1) ; puis artificiers Croate ont fait bouffé du gazon aux Nippons aux tirs aux buts (3-1).
Sans contexte, pour le spectacle qu’il nous a été donné de voir depuis le début (le dimanche 20 novembre 2022) de ce Mondial, 22e édition, au Qatar, l’on peut dire qu’il y a un net nivellement des valeurs en termes de qualité technique au niveau de la fête du ballon rond mondial.
Le cycle des deux premiers tours est fermé. L’on retiendra que les ‘’huitièmes’’ qui ont suivi les phases de poules, auront-elles été, des rencontres qui ont su réconcilier les spectateurs avec le beau football ainsi que, d’autres rencontres au cours desquelles, la tension et la passion ont culminé jusqu’au bout du suspense.
CÉCITÉ TACTIQUE DE L’ENTRAÎNEUR LUIS ENRIQUE…
A preuve, la rencontre Maroc-Espagne, qui a vu la « Furia Roja » (la fureur rouge Espagnole) jouer à la baballe, pécher par arrogance et finalement, à la fois par une mauvaise lecture de l’évolution des équipes des autres nations et finir par pécher dans la sélection partisane des joueurs dont visiblement certains ne devraient pas être à pareille fête. Aussi, l’absence très remarquée et décriée de l’emblématique et meilleur défenseur central de l’histoire du football de l’Espagne, Sergio Ramos, s’est faite remarquée et véritablement sentir. L’Espagne l’a payé cash. Car Ramos, eût-il été classé dans ce match, en sa qualité de ‘’clé de voûte’’ de la défense, que très vraisemblablement, les choses eussent été différentes. La Roja a manqué d’inspiration. Mais c’est aussi cela le football ; des choix parfois peu judicieux voire inappropriés et qui font, prendre à certains sélectionneurs, après coup, la porte de sortie… C’est bien le cas d’espèce pour les IBÉRIQUES. Ils paient cash les choix approximatifs de l’entraîneur Luis Enrique dépassé par le jeu et l’enjeu.
Les quarts de finale qui verront s’opposer 8 équipes ces vendredi 9 et samedi 10 décembre promettent du feu, pour le plaisir des amoureux du football. L’on devine que l’Afrique accompagnera dans son ensemble, le seul représentant qu’il lui reste dans ce Mondial : Les Lions de l’Atlas du Maroc contre le onze Portugais la Seleção das Quinas conduite par Cristiano Ronaldo. Assurément, un match à suspense !
LE FOOT, UN PARFUM DE BÉNÉDICTION THÉOCRATIQUE
Et c’est bien de cette idée de suspense que, prêcha un dimanche ; Mgr Ethelbert Talbot, évêque de Pennsylvanie, précisément le 19 juillet 1908 à Londres ; alors qu’il y participait à la cinquième conférence des évêques anglicans. Son sermon prononcé en la cathédrale Saint Paul, s’adressait aux concurrents souvent inutilement belliqueux : « S’il n’y a qu’une chose à retenir de tous les mensonges sur les enseignements de l’Olympie antique, c’est que les Jeux en eux-mêmes sont au-dessus des questions de race et de récompenses. Saint Paul nous apprend à quel point le prix est insignifiant. Notre récompense n’est pas corruptible mais incorruptible, et même si seule une personne peut porter la couronne de lauriers, tout le monde peut partager la même joie de la compétition ». Un sermon que l’on résuma en ces termes : « L’important dans ces olympiades [voire mondiale aujourd’hui], n’est pas tant d’y gagner que d’y prendre part. »
Et Pierre de Coubertin s’inspirant de cette pensée de l’évêque, s’en appropria la vision et quasiment la forme (en la paraphrasant) pour déclarer dans une allocution en 1912 dans le contexte des Jeux de Stockholm : « LE PLUS IMPORTANT AUX JEUX OLYMPIQUES, N’EST PAS DE GAGNER MAIS, DE PARTICIPER. CAR, L’IMPORTANT DANS LA VIE, CE N’EST POINT [FORCÉMENT] LE TRIOMPHE MAIS LE COMBAT. L’ESSENTIEL, CE N’EST PAS D’AVOIR VAINCU MAIS DE S’ÊTRE BIEN BATTU. » Cela, est pour la petite histoire… mais la vraie de l’idéal olympique appliquée au rassemblement des nations autour du football. Gagner oui, mais pas forcément ou toujours. Mais y avoir surtout participé. Une belle et grande leçon de solidarité fraternelle mondiale. Que la fête continue d’être belle et d’unir les peuples ! Vive le foot !
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