Pour faire simple, l'Etat de Côte d'ivoire décide de jeter des enfants à la rue et des dizaines de milliers d'enfants pour insuffisance de résultats. C'est même un crime que de perpétuer une si mauvaise pratique qui, plus est, accroît les inégalités.
Évidemment, le neveu d'une ministre, une fois renvoyé, sera scolarisé dans un établissement privé peut être même plus commode que le collège public. Mais l'enfant de pauvres, oui le pauvre enfant de pauvres qui vit déjà dans une famille qui mange à peine et qui n'a pas la chance d'un suivi hors cours. Il sera renvoyé et regagnera la rue.
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Il va grossir le nombre d'enfants de la rue, dans la rue et demain l'hypocrisie sociale se plaindra du nombre d'agressions. Quelle irresponsabilité de la société et de l’État.
Pourtant des solutions existent.
Déjà, il faut supprimer les coefficients. Ils cassent la confiance de ceux qui sont excellents dans certaines matières (minimisées) et tous les chefs d'établissement vous le diront. Le retour des coefficients est égal à l’augmentation du nombre d'exclus et donc d'enfants dans la rue.
Ensuite, il faut éviter de régler les enfants comme des machines.
Il a telle moyenne il passe et une autre, on le renvoie. Non.
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Le redoublement et l'exclusion doivent être les dernières options. Un enfant peut avoir 8,48 avec 15 en sport et/ou 15 en anglais. C'est fou de le renvoyer puisqu'il a une ou deux matières dans lesquelles il peut performer une fois en spécialité. Il est même mieux qu’un enfant qui a la moyenne sans avoir une matière de base. Sa fragilité, en dépit des 10 de moyenne le rattrapera.
Si malgré tout, on estime que l'enfant est largué, c'est à l’État et l’École en priorité en partenariat avec les parents de trouver une solution. Lui trouver une place en lycée professionnel ou en centre de formation pour des CAP. Quand il n'y en a pas, la DRENA peut répertorier et certifier des ateliers et patrons qui seront chargés de faire sa formation. L'élève sera en atelier le matin et en après-midi en cours.
En tout état de cause, on ne doit pas renvoyer un enfant tant qu'on ne le case pas. Nous devons arrêter de faire payer à nos enfants nos irresponsabilités et l'incapacité de notre Etat à leur offrir de l'éducation.
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