A l’ouverture de ce forum du dialogue politique, Sidi Tiémoko Touré, ministre des Ressources Animales et Halieutiques et Membre fondateur du CEP, a indiqué qu’il sera question d’aborder les approches idéologiques des mutations mondiales sur le modèle de sociétés libres et démocratiques. Cette réflexion prend en compte les défis géostratégiques de la Côte d’Ivoire dans la crise internationale et dans la sous-région Ouest-Africaine.
Selon lui, la Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins.
En effet, à en croire le ministre, la relance économique, entamée en 2012, devrait pouvoir se consolider dans les années à venir et favoriser la transformation structurelle de l’économie.
Cependant, des défis en matière de risques socio-politiques et des libertés économiques pour favoriser le développement restent-ils encore à relever.
"Au cours de l’université libérale d’été 2023, l’accent sera mis lors des échanges, sur les positionnements géostratégiques de la Côte d’Ivoire au niveau sécuritaire, économique et les tentations de repli sur elle-même avec des relents de restrictions des libertés individuelles et publiques", a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Joachim Holden, Directeur Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, a, pour sa part, souligné les avantages du libéralisme pour la maturité des démocraties Africaines.
Selon le directeur Afrique de la fondation libérale allemande, les efforts des pays comme la Côte d’Ivoire qui, depuis les indépendances ont fait le choix de l’ouverture sur le monde, se trouvent aujourd’hui menacer de déstabilisation.
"Cette belle nation en plein développement reste encore vulnérable car elle entourée par des pays en proie au terrorisme et à des coups d’Etats réguliers", a-t-il déploré.
Son appel aux libéraux ivoiriens est sans ambages. "En tant que libéraux comment pouvons-nous défendre l’état de droit en maintenant la société ouverte, en dépit des transformations en cours ? Comment les africains vivent-ils l’inter-connectivité, le multilatéralisme et le libre échange ?", s’est-il interrogé.
A l’en croire, les libertés et la démocratie restent la seule solution pour bâtir un environnement sociopolitique et économique viable pour les citoyens et leurs Etats.
"Le libéralisme a fait reculer la pauvreté en Afrique, en contribuant à briser le poids du sous-développement", a-t-il affirmé.
En définitive, il a salué l’initiative de l’Université libérale d’Abidjan, du CEP qui donne l’occasion aux libéraux de Côte d’Ivoire de donner de la voix à travers ce cadre d’échanges et de réflexion, de dialogue politique, de propositions innovantes pour faire éclore un terreau fertile pour les libertés en Côte d’Ivoire.
Notons que la mi-journée de l’Université libérale d’Abidjan 2023 a été meublée par deux panels et des échanges. Il s’agit notamment de : "La démocratie à l'épreuve du pragmatisme des puissances émergentes en Afrique", modéré par Dr Anicet Zran, Enseignant- Chercheur en Histoire de la Santé avec comme panelistes : Dr William Oreste Agblonon, Enseignant-Chercheur en Sciences politiques et le Professeur Bangali N’Goran, Enseignant-Chercheur en Histoire des relations internationales.
Le deuxième panel ayant porté sur "Mutations politiques et économiques : comment défendre l’Etat de droit et la société ouverte ?".
Il a été modéré par Gisèle Dutheuil, Directrice du Think Tank Audace Institut Afrique (AIA) animé par les panelistes : Lambert N'Galadjo Bamba, Economiste et Gadji Abraham, Agrégé des Facultés de Droit.
L’Université Libérale d’Abidjan est un forum libéral de dialogue politique initié par le Centre d’études prospectives (CEP) en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann, dont a eu lieu
Elle a gagné le pari de mobiliser des partis politiques dont le Front populaire ivoirien (FPI) et le parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI RDA) avec un ensemble d’autorités administratives, sectorielles, d’enseignants et enseignants-chercheurs et membres de la société civile.
Tous les commentaires 0
CONNECTEZ-VOUS POUR COMMENTER
VIDEOS