Concernant les élections régionales et municipales du 2 septembre, Laurent Gbagbo espère qu’ils ne "seront pas mauvais" pour son parti, ayant à peine un an.

Avec la mort de Henri Konan Bédié, Président du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) le 1ᵉʳ août dernier, Laurent Gbagbo déclare "qu’elle dérange l’alliance entre les deux partis" avant de préciser que "les deux partis vont discuter pour faire le point". Bien avant cela, l’ex-Président, a salué la mémoire de "son aîné", qui, selon lui, a beaucoup fait pour la Côte d’Ivoire.

Il profité pour rassurer ses partisans sur l’accord politique avec son allié, surtout à cause de divergences apparues entre les deux formations politiques.

"Une alliance, ce sont toujours des déboires, des disputes, des débats. Même quand vous êtes mariés avec votre épouse, il y a des querelles. Le fait qu’il y ait des querelles, cela ne signifie rien", a-t-il ironisé.

À cet effet, répondant à une question sur l’organisation de l’opposition ivoirienne, après le décès d’Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo s’est voulu sans équivoque. "Mon rôle n'est pas de réorganiser l'opposition ivoirienne. Je n'entends pas m'y investir. Mon rôle est de conduire mon parti au pouvoir", a-t-il signifié.

Pour les élections municipales et régionales couplées prévues le 2 septembre 2023, le président du PPA-CI a indiqué que son parti va prendre part à ces scrutins. "Que tout le monde sache que nous irons aux élections. Notre non-participation aux élections nous a causé beaucoup de torts. Même s'il y a des fraudes, nous irons aux élections", a-t-il martelé.

Interpellé sur la candidature de son fils Michel Gbagbo aux municipales à Yopougon et qui sera aux prises avec Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale et candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Laurent Gbagbo a soutenu "qu’à Yopougon, il n'y a pas de dinosaure contre mon fils. Il y a un candidat qui est le président de l'Assemblée nationale, face à un militant du PPA-CI. Notre rôle est de battre ceux que l'on présente comme des dinosaures".

Laurent Gbagbo a déclaré que sa prise parole de ce jour est une sorte de soutien à tous les candidats de son parti sur l’ensemble du territoire national.

"Tous nos candidats dans toute la Côte d’Ivoire doivent se battre et continuer de se battre même si je n’arrive pas à venir les aider, parce que le pays est grand et je n’aurai pas forcément le temps d’aller partout", a-t-il avancé.

M. Gbagbo est également revenu sur sa radiation de la liste électorale. "Tout le monde le sait, sauf ceux qui ont pris cette décision. Dans notre pays, lorsqu’on cherche des voleurs, des braqueurs, ce n’est pas de mon côté qu’on regarde ", a-t-il expliqué avant d’ajouter "après les élections municipales et régionales, je ressors mon dossier pour rappeler ma radiation de la liste électorale".

Laurent Gbagbo a évoqué la situation socio-politique au Niger. "Le coup d'État est consommé. Dire à Bazoum qu'on va le réinstaller, on lui ment", a lancé, l’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen.