Rapport 2024 de la Francophonie sur l'état des démocraties : Des progrès en Côte d'Ivoire, mais des efforts à faire...

Publié le 2 déc. 2024 à 18:54

  • Rapport 2024 de la Francophonie sur l'état des démocraties : Des progrès en Côte d'Ivoire, mais des efforts à faire...

Le récent rapport de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) sur l’état des pratiques démocratiques dans l’espace francophone en 2024 met en lumière des avancées notables et des défis persistants dans plusieurs pays, y compris la Côte d’Ivoire.

Alors que ce document analyse les efforts entrepris pour renforcer la démocratie, il met également en exergue les fragilités qui freinent le développement démocratique et le respect des droits fondamentaux.

En Côte d’Ivoire, le rapport souligne des améliorations dans certains domaines clés, notamment le renforcement des institutions démocratiques et la tenue régulière des élections. Depuis la crise postélectorale de 2010-2011, le pays a réalisé des efforts significatifs pour restaurer la stabilité politique et reconstruire la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants. Des institutions comme la Commission Électorale Indépendante (CEI) ont été reformées pour garantir une meilleure transparence des scrutins. Toutefois, malgré ces progrès, des efforts restent à faire.

Le rapport pointe notamment des défis liés à l’inclusivité du processus électoral, avec des tensions récurrentes autour de l’éligibilité des candidats et de la gestion des contentieux électoraux. Le rapport pointe notamment des défis liés à l’inclusivité du processus électoral, avec des tensions récurrentes autour de l’éligibilité des candidats et de la gestion des contentieux électoraux.

Un autre enjeu crucial relevé dans le rapport concerne la liberté d’expression et de presse. Si des progrès ont été observés dans la pluralité des médias, des restrictions persistantes, notamment des intimidations contre des journalistes et des médias critiques, compromettent parfois la capacité des acteurs de la société civile à jouer leur rôle de contre-pouvoir.

Cette situation s’inscrit dans une tendance plus large observée dans certains pays francophones, où les restrictions aux libertés fondamentales tendent à s’accentuer dans des contextes de tensions politiques.

Le rapport insiste également sur l’importance de renforcer la participation citoyenne, particulièrement celle des jeunes et des femmes dans les processus décisionnels.

En Côte d’Ivoire, bien que des efforts soient faits pour promouvoir l’égalité des genres, la représentation des femmes dans les institutions publiques et politiques reste limitée. De plus, les jeunes, qui constituent une part importante de la population ivoirienne, peinent encore à s’impliquer pleinement dans les décisions qui façonnent leur avenir.

Pour relever ces défis, l’OIF propose plusieurs pistes d’action. Elle recommande notamment un soutien accru à l’éducation civique et à la formation politique pour les citoyens, afin de promouvoir une culture démocratique solide. Elle encourage également une meilleure protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, tout en appelant à un dialogue politique inclusif pour résoudre les différends électoraux et renforcer la cohésion sociale.