Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement émue de recevoir cette magnifique décoration de Grand-Officier dans l’Ordre National de Côte d’Ivoire, en ce jeudi 1er décembre 2022.
Cette distinction, je voudrais la dédier à mon cher époux le Président Alassane Ouattara, qui m’a toujours soutenue dans l’accomplissement de mes projets et de mes actions humanitaires. Mon chéri, je te remercie du fond du cœur d’avoir cru dès le départ en mon engagement et de m’avoir soutenue durant toutes ces années.
Tu as grandement contribué à ce que j’assume pleinement mon rôle, tout d’abord de Présidente de la Fondation Children of Africa, puis de Première Dame de Côte d’Ivoire à tes côtés. Je voudrais te dire que je t’aime et que je suis fière d’être ton épouse.
Je tiens maintenant à remercier tout particulièrement, Madame la Grande Chancelière, Henriette Dagri Diabaté, notre Grande Dame au charisme incomparable, celle que nous appelons tous avec beaucoup d’affection et de respect « notre tantie jolie ».
Chère Henriette, onze ans en arrière, en 2011, je recevais de tes mains, ma première distinction dans l’Ordre National au grade de Commandeur. Et aujourd’hui encore, c’est avec cette même bienveillance que tu me remets cette prestigieuse décoration. Merci tantie pour ton affection.
Je voudrais aussi saluer mon cher frère, Monsieur le Ministre Ally Coulibaly, que je remercie pour les mots affectueux qu’il a su choisir pour exprimer la profonde affection qui nous unit à lui, mon époux et moi-même, depuis toutes ces années.
Merci Ally, en tant que témoin privilégié, tu as pu décrire avec éloquence et humour, le long chemin parcouru jusqu’ici. Ton intervention m’a profondément émue.
Je souhaiterais également dire merci du fond du cœur à toutes les personnalités présentes à nos côtés pour cette cérémonie. Je salue tout particulièrement Monsieur le Vice-Président et son épouse, Monsieur le Premier Ministre et son épouse, tous les Présidents d’Institutions, les membres du Gouvernement et leurs épouses, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et leurs conjoints, nos distingués guides religieux, ainsi que toutes les autres personnalités qui nous font l’amitié d’être à nos côtés ce soir. Chers frères, chères sœurs, chers amis, vous voir tous réunis à cette occasion me prouve l’amitié que vous avez pour moi, et cette marque d’affection me va droit au cœur.
J’adresse aussi, une pensée toute particulière aux membres de ma famille et de ma belle-famille dont l’affection et les encouragements ne m’ont jamais fait défaut. J’ai la chance de pouvoir partager avec vous mes peines et mes joies, comme aujourd’hui.
Je suis comblée de vous avoir et vous remercie pour la force que vous m’avez donnée au fil des années, afin que je poursuive pleinement mon engagement humanitaire.
Je souhaiterais à présent, saluer et remercier du fond du cœur, tous les acteurs majeurs qui se sont engagés à nos côtés et qui ont accompagné nos actions durant toutes ces années. Je pense notamment aux généreux donateurs de la Fondation Children Of Africa parmi lesquels certains sont présents aujourd’hui,
à nos partenaires techniques et financiers qui interviennent sur les questions liées au travail des enfants et à celles relatives à l’autonomisation des femmes, à l’ensemble des personnes ressources des institutions partenaires nationales ou internationales, ainsi qu’à nos amis de la presse.
L’apport de chacun d’entre vous, dans la consolidation de notre mission année après année, est inestimable et nous a permis de réaliser de grandes choses pour les populations ivoiriennes.
Je vous en félicite et vous remercie de tout cœur.
Mes sincères remerciements vont enfin, aux membres de mon Cabinet, dirigé par Madame Sylvie Patricia Yao, et aux équipes de la Fondation Children of Africa dirigées par Madame Nadine Sangaré, ainsi qu’à la Direction et au personnel de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville dirigés par Mr Hachim Diop, le Dr Daouda Kouyaté et le Professeur Sylvia Anoma.
Je suis très fière de travailler avec des personnes aussi formidables, engagées et dynamiques que vous.
C'est grâce à votre dévouement quotidien, que nous avons pu accomplir tant de choses et redonner le sourire à tant de nombreuses personnes.
Je voudrais que vous les applaudissiez très fort, car ils sont mes fidèles collaborateurs de tous les instants.
Mesdames et Messieurs,
Le film qui a été projeté tout à l’heure m’a particulièrement émue par la justesse des mots utilisés et des images choisies pour les illustrer.
Je voudrais féliciter ici, les équipes dirigées par Ange Guéi, Ali Diarrassouba et Ibrahim Coulibaly qui sont à l’initiative de cette production.
J’ai été très touchée par ce que j’ai vu et entendu sur mon parcours, ainsi que sur mes actions de Présidente de la Fondation Children of Africa et de Première Dame de Côte d’Ivoire.
De la même façon, j’ai été émue par les poignants témoignages des personnes qui se sont succédé à ce pupitre, et m’ont confortée dans le choix que j’ai fait de venir en aide aux personnes les plus vulnérables.
Aussi loin que je m’en souvienne, procurer du bonheur aux autres a constamment fait partie de ma philosophie de vie.
Je me suis toujours souciée, partout où j’ai vécu, du mieux-être des plus démunis, de ceux qui se sentent délaissés, de ceux qui souffrent, et de ceux qui sont malades. C’est cette motivation qui m’a conduite à créer la Fondation Children Of Africa il y a 24 ans. A cette époque, toute mon attention était portée sur les enfants abandonnés.
Avec le temps et l’expérience, j’ai pris conscience que pour éviter l’abandon, la rue ou encore la déscolarisation d’un enfant, il est primordial de lui assurer un cadre familial propice à son épanouissement.
Et ce cadre idéal doit à la fois prendre en compte son éducation, sa santé et les ressources alimentaires, matérielles et financières mises à la disposition de sa famille. C’est dans cette vision d’ensemble que s’inscrit aujourd’hui, l’action de la Fondation Children of Africa, à travers les différentes activités que nous menons.
Mesdames et Messieurs,
Je ne reviendrai pas sur les détails de mon action qui vous a déjà été présentée dans le film projeté un peu plus tôt, mais j’aimerais vous parler plus spécifiquement de quelques-uns des grands projets réalisés qui me tiennent le plus à cœur.
Je citerai en premier lieu, celui que je considère comme notre plus belle réussite, à savoir la construction de l’Hôpital Mère-Enfant Dominique Ouattara de Bingerville que nous avons ouvert au public en avril 2018.
En effet, la réalisation de ce projet d’envergure a nécessité cinq années d’efforts et l’implication de nombreux experts et professionnels, ainsi que la mobilisation de 25 milliards de FCFA auprès de nos généreux donateurs, pour parvenir à le finaliser.
Cet exploit constitue une grande fierté pour moi, car la concrétisation de ce projet a été un immense challenge que nous sommes finalement parvenus à relever ensemble, à force de persévérance et de détermination.
Aujourd’hui, l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville accueille des patients venus de partout en Côte d’Ivoire et de la sous-région, et 25% d’entre eux, parmi les plus démunis, sont pris en charge gratuitement. Je suis très heureuse de ce que nous avons pu accomplir au profit de la santé de nos populations.
Je remercie d’ailleurs les différents Ministres de la Santé qui se sont succédé et qui nous ont beaucoup aidé, et plus particulièrement Madame Raymonde Goudou Koffi qui était à nos côtés à la conception du projet, jusqu’à Mr Pierre Demba dont le soutien quotidien ne nous a jamais fait défaut. Je voudrais qu’on les applaudisse car ils le méritent.
Mesdames et Messieurs,
J’aimerais à présent vous parler du travail que nous réalisons en matière de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants. C’est en 2011 que le Président Alassane Ouattara m’a confiée le Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS), en raison de mon engagement pour la cause des enfants. En le faisant, il savait que je prendrais cette responsabilité à cœur, et que je ferais tout ce qui est possible pour régler cette épineuse question.
Mais lorsque j’ai accepté de prendre la tête du CNS, je ne m’attendais pas à ce que la tâche soit aussi ardue et le chantier aussi vaste.
En effet, entre les campagnes de sensibilisation à l’intention des producteurs de cacao, les rencontres avec les organisations de la société civile, les discussions avec le Parlement européen et les plaidoyers face aux Sénateurs américains, nous avons mené plusieurs actions de front, afin que nos matières premières, particulièrement le cacao, ne soient pas frappées d’embargo.
Je voudrais vous avouer que de tous mes engagements, la question liée au travail des enfants demeure celle qui est la plus complexe à traiter, car elle touche plusieurs problématiques qu’il faut également résoudre au fur et à mesure de nos actions, à savoir : les questions migratoires des populations des pays frontaliers, la déforestation, les conditions de vie de nos producteurs etc. Mais grâce à la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes, nous parvenons tout de même à faire bouger les lignes.
A cet effet, je voudrais remercier les Etats-Unis, l’Union Européenne, ainsi que tous nos partenaires qui nous accompagnent dans ce combat.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais à présent vous parler du FAFCI. En janvier 2012, lorsque j’ai initié le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire, avec le soutien du Président de la République, j’étais déjà intimement convaincue que le bonheur de milliers de familles, passe également par l’autonomisation des femmes.
C’est forte de cette conviction que j’ai mis en place ce fond de microcrédit destiné aux femmes ivoiriennes non éligibles aux prêts classiques, afin qu’elles puissent démarrer une activité génératrice de revenus.
A ce jour, elles sont 340 000 bénéficiaires du FAFCI, et à travers elles, ce sont près de 2 millions de personnes qui ont pu sortir de la pauvreté.
Je voudrais exprimer ici ma profonde gratitude à mon cher époux, qui grâce à la confiance placée en nous, a permis que ce fonds parti d’un capital initial d’un milliard de FCFA, atteigne aujourd’hui 25 milliards de FCFA pour l’autonomisation de nos sœurs.
Notre plus grand bonheur, ce sont les témoignages poignants de nos sœurs qui montrent au quotidien que le FAFCI a transformé leurs vies.
Et voir leurs beaux sourires quand elles sont épanouies est ma plus grande joie.
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Tous ces projets et actions ont pu être menés grâce à votre soutien constant, cependant je suis consciente que de nombreux défis restent à relever, et je sais qu’ensemble nous y arriverons.
Je voudrais pour terminer, vous remercier de votre merveilleuse présence qui me touche beaucoup et qui m’encourage à aller de l’avant.
Je vous remercie.
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