John Mahama souhaite la réintégration des pays de l'AES dans la CEDEAO 

Publié le 5 mars 2025 à 20:00 Modifié le 5 mars 2025 à 20:01

  • John Mahama souhaite la réintégration des pays de l'AES dans la CEDEAO 

Le président du Ghana, John Dramani Mahama, a appelé au retour du Burkina Faso, du Mali et du Niger au sein de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). C’était au cours d’une rencontre avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, ce mercredi 05 mars 2025 à Abidjan. Il a évoqué les impacts économiques et sociaux liés à leur retrait de l’organisation régionale.

Le président ghanéen a évoqué les difficultés auxquelles les citoyens de ces pays sont confrontés, en particulier ceux qui vivent en Côte d'Ivoire et dans d'autres États membres de la CEDEAO. Selon lui, la sortie de la CEDEAO a conduit à des restrictions de circulation aux frontières, affectant ainsi les populations qui dépendent des échanges transfrontaliers pour leur subsistance.

« De nombreuses populations de ces pays vivent en Côte d'Ivoire et dans d'autres États membres. Certaines souffrent de restrictions aux frontières », a déclaré le chef d’État ghanéen. Il a aussi mis en avant l'impact négatif de ces mesures sur les travailleurs et les commerçants, en particulier ceux engagés dans le commerce informel.

De plus, le président Ivoirien, soutient cette initiative. « J’encourage vivement le président Mahama dans cette initiative. Je lance un appel aux pays de l'AES : nous sommes plus forts ensemble. Il est essentiel que nous poursuivions notre chemin en tant que communauté de 15 nations », a-t-il déclaré. Il a aussi insisté sur l’importance de maintenir la libre circulation et la coopération économique entre les États pour le développement de la sous-région.

Cette situation affecte également la liberté de circulation et les opportunités économiques pour les populations de l'AES. Dans un contexte où la CEDEAO représente une zone de libre-échange, la sortie de l'organisation peut entraîner une hausse des coûts des produits importés ou exportés, affectant ainsi les consommateurs et les entreprises locales.

D'autre part, le phénomène migratoire est également impacté. De nombreux ressortissants des pays de l'AES vivent et travaillent dans des pays membres de la CEDEAO, où ils contribuent à l'économie locale. La sortie de la CEDEAO complique ainsi la mobilité de ces populations, ce qui crée des obstacles administratifs et juridiques à leur intégration dans les sociétés d'accueil. Pour les migrants, les opportunités de travail et de formation dans la région sont désormais restreintes.

La réintégration des pays de l'AES au sein de la CEDEAO peut offrir une réponse à ces problématiques en rétablissant la libre circulation des personnes et des biens, tout en renforçant les liens économiques et sociaux au sein de la région. Dans cette optique, les appels des présidents Mahama et Ouattara résonnent comme une invitation à repenser l'intégration régionale et à trouver des solutions collectives aux défis économiques et migratoires rencontrés par les citoyens des pays de l'AES.