M. Blé Goudé "a souhaité un retour sobre", a indiqué Boga Sako, lors d'une conférence de presse.
"Le comité d'accueil invite les amis, les parents, les militants, les admirateurs ou les sympathisants à respecter scrupuleusement les consignes sécuritaires et la volonté de M. Blé Goudé afin de faciliter ce retour qui s'inscrit dans le cadre de la réconciliation et de la cohésion nationale. Ca ne sert à rien d'aller à l'aéroport!", a-t-il poursuivi.
Charles Blé Goudé est attendu à l'aéroport d'Abidjan par un vol commercial qui doit atterrir samedi matin à 11H25 (GMT et locales).
"Il ne passera pas par un pavillon ministériel ou présidentiel. Il vient par le hall ordinaire de l'aéroport", a précisé M. Boga Sako.
Une dizaine de personnalités doivent l'y accueillir, parmi lesquelles l'ancienne Première dame Simone Gbagbo.
Il doit ensuite se rendre à Yopougon, une commune populaire d'Abidjan pour "une fête, pas un meeting", a insisté M. Boga Sako qui ne veut pas faire de cet évènement une question "politique".
Ce retour se fait avec l'aval des autorités ivoiriennes qui ont remis un passeport à M. Blé Goudé, âgé de 50 ans, en mai dernier.
Aux côtés de Laurent Gbagbo il avait été définitivement acquitté en mars 2021 par la Cour pénale internationale de La Haye de crimes présumés pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
A l'époque, la victoire à la présidentielle d'Alassane Ouattara, contestée par Laurent Gbagbo, avait débouché sur une crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts et conduit à l'arrestation de M. Gbagbo en avril 2011.
Charles Blé Goudé avait lui été arrêté en 2013 au Ghana, puis transféré à la Haye en 2014 après plusieurs mois en résidence surveillée à Abidjan.
Surnommé le "général de la rue", pour sa capacité à mobiliser les foules et notamment la jeunesse, il était le leader du mouvement nationaliste pro-Gbagbo des Jeunes patriotes.
Et si M. Gbagbo a pu rentrer en juin 2021 en Côte d'Ivoire, Charles Blé Goudé n'avait pu en faire de même, faute de passeport.
Comme Laurent Gbagbo, il a été condamné par contumace en Côte d'Ivoire à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise post-électorale.
Laurent Gbagbo a obtenu en août une grâce présidentielle dans cette affaire.
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