Une centaine d’étudiants de l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké et de l’EDHEC ont été sensibilisés mercredi 17 novembre 2021 sur les dangers de la migration irrégulière, au cours d’une caravane de sensibilisation initiée par le Réseau ouest africain de lutte contre l’immigration clandestine (REALIC) avec le soutien financier de l’ambassade de la République Fédérale d’Allemagne à Abidjan.

Selon la présidente de cette organisation non gouvernementale (ONG), Florentine Djiro, cette caravane de sensibilisation s’inscrit dans le cadre du projet « Mobilisation sociale contre le fléau de la migration irrégulière en Côte d’Ivoire » dont l’objectif est de réduire la migration irrégulière au départ de la Côte d’Ivoire par l’information, la formation et la sensibilisation par un engagement citoyen.

Il s’agit concrètement d’apporter des informations fiables sur la réalité des mouvements migratoires irréguliers vers l’Europe auprès des étudiants et de les mettre à contribution pour barrer la route à la désinformation. Le choix des étudiants comme cible de ce projet se justifie par le fait qu’ils sont de plus en plus concernés par ce fléau.

"Ce projet est une invitation à la jeunesse de se construire dans leur pays afin d’éviter de périr en mer. Le développement de la Côte d’Ivoire dépend en grande partie de sa jeunesse, alors les jeunes doivent prendre conscience que l’eldorado c’est ici", a-t-elle expliqué.

La première responsable de l’ONG REALIC s’est dite satisfaite du taux d’exécution de ce projet évalué à ce jour à 78%. "Notre objectif était de sensibiliser 250 000 personnes, mais là nous sommes à 750 000 personnes grâce à l’apport des médias. C’est vraiment une satisfaction pour nous", s’est-elle réjouie.

L’étudiante, Bankolé Ahou Anne Débora, qui a pris part à cette séance de sensibilisation, a salué cette initiative du réseau ouest-africain de lutte contre l’immigration clandestine qui lui a permis de s’informer sur le phénomène de l’immigration irrégulière qui fait beaucoup de victime parmi la jeunesse africaine.

"Aujourd’hui, grâce à cette sensibilisation j’ai pu m’informer sur les gros risques que représente l’immigration clandestine. Avec ça, je pourrai faire comprendre à mes camarades qu’il ne sert à rien d’aller mourir en mer en voulant immigrer irrégulièrement alors que le bonheur tant recherché se trouve ici en Côte d’Ivoire", a-t-elle fait savoir.